Les rideaux sont tombés le jeudi 16 novembre 2023 à l’hôtel 2 Février à Lomé sur la 3è édition de « Africa Financial Industry Summit(AFIS) » . Pendant deux jours, les échanges entre experts et acteurs de l’écosystème financier africain ont réfléchi sur les voies et moyens pour bâtir sur le continent une industrie financière durable.

« Construire une industrie financière africaine de classe mondiale : une opportunité à 1500 milliards de dollars », tel est le thème de la 3è édition du sommet pour le financement de l’industrie en Afrique. Organisépar Jeune Afrique Media Group, en partenariat avec l’International Finance Corporation (IFC), entité du Groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé et la République du Togo, l’AFIS 2023 a permis de réunir les leaders secteurs public et privé pour une industrie financière africaine souveraine, autour de quatre défis majeurs que sont : l’attraction des investissements institutionnels africains vers les marchés de capitaux locaux, la garantie de la libre circulation des capitaux et l’harmonisation réglementaire, la promotion des talents indispensables à la transformation numérique, et l’innovation, notamment dans des domaines tels que la finance climatique et la tokenisation. Les marchés de capitaux, le mobile money, la finance climatique… sont autant de préoccupations qui ont retenu l’attention des participants. Les échanges ont également tourné autour des engagements antérieurs en matière de libéralisation des marchés de capitaux, de règlements de fintechs et des crypto-monnaies, de la promotion de l’intégration régionale par la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine(ZLECAF), ainsi que le financement de la transition énergétique, la sécurité alimentaire et les infrastructures essentielles. A l’ouverture de ses assises, le président de la République togolaise Faure Essozimna Gnassingbé a mis l’accent sur cette ZLECF : « Le thème des crises laisse place à celui des opportunités. Le dynamisme économique en Afrique de l’Ouest a de quoi nous laisser optimiste. L’Afrique subsaharienne toute entière s’engage sur le chemin de la reprise. À plus long terme, la ZLECAf saura ancrer cette reprise dans la durée. » »Nous ne pouvons reprendre le contrôle du récit africain sans une action concertée. L’Afrique doit regagner collectivement la maitrise de son narratif ».
Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest(BCEAO) a, quant à lui, mis l’accent sur la nécessité des systèmes de financement et l’inclusion financière : « Nous voulons adapter nos cadres de politique monétaire pour prendre en compte la finance verte. […] L’éducation et l’inclusion financière sont également des questions cruciales. Aider les différentes parties de la société à être bien informées sur toutes les activités financières afin qu’elles puissent être mieux incluses financièrement est une priorité.La question des paiements dans une Afrique de près de 1,5 milliard d’habitants est une grande préoccupation. L’AfCFTA, qui a été établie en 2020, a un grand potentiel. Pour transformer ce potentiel en une réalité concrète en termes de croissance économique, il faut des systèmes de paiement efficaces.»
Réunissant plus de 1000 décideurs du secteur financier dont une vingtaine de ministres de gouverneurs et vice-gouverneurs de banques centrales, l’AFIS 2023 se positionne comme un catalyseur de la relance économique du continent en aidant à élaborer des actions indispensables à une finance inclusive, robuste et fiable pour contrer l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, le retrait des grandes banques et assureurs mondiaux auxquels l’Afrique fait face. l’AFIS 2023 se positionne comme un catalyseur de la relance économique du continent en aidant à élaborer des actions indispensables à une finance inclusive, robuste et fiable.