En souvenir du 1er Août 1960, je voudrais souhaiter à notre cher Pays la République du BÉNIN autrefois le DAHOMEY, une commémoration productive des 64 ans de cet événement majeur de notre histoire commune.
Il est regrettable cependant que cette occasion qui devrait être célébrée sous le sceau dé l’Unité, de la Cohésion et de la Concorde nationales soit ternie encore cette année par la désactivation récurrente ces dernières années de la Devise de la Nation à savoir Fraternité, Justice, Travail.
Que reste – t – il de la Fraternité inscrite au fronton de la République lorsque pour des desseins inavoués des enfants de ce pays sont emprisonnés, obligés de prendre le chemin de l’exil, d’autres tués à bout portant du fait du pouvoir déviant dit de la rupture ?
Que reste – t – il de la Justice inscrite au fronton de la République lorsque au vu et au su de nous tous, pour des desseins inavoués, la Justice, l’Administration civile et militaire sont instrumentalisées et la quasi totalité des institutions publiques dévoyées par le pouvoir déviant dit de la rupture ?
Que reste – t – il de l’exigence du Travail inscrite au fronton de la République dans un contexte manifeste de l’esclavagisation de la main d’œuvre, de la précarisation du travail et de l’emploi, de réduction en peau de chagrin du droit de grève sur fond de l’anéantissement du social par une gouvernance obscurantiste et ruineuse des Acquis de la Conférence Nationale de 1990 ?
Nous le savons tous, le pouvoir déviant dit de la rupture n’est fondé depuis 2019 que sur une légalité abusive éthiquement illégitime ; il est en réalité un pouvoir de fait.
On ne s’affiche pas sans déshonneur aux côtés d’un pouvoir déviant et abject.
On ne fête pas aux côtés des geôliers de ses partisans, des persécuteurs de ses compagnons de lutte, de ses détesteurs, des haïsseurs du pardon, des fossoyeurs de l’Unité Nationale, des troubleurs de paix.
Pour faire court, dans aucune circonstance la vertu ne fête avec le vice.
A plus forte raison , dans le contexte actuel où des personnalités politiques croupissent en prison, d’autres en exil et qu’aucune lumière n’est faite sur les morts et les victimes innocentes lâchement abattues à l’occasion des crises et impasses politiques consécutives aux réformes, aux lois iniques et crisogènes, fêter aux côtés du pouvoir déviant dit de la rupture est un acte ignominieux.
Il importe que les Béninois épris de liberté, d’Etat de droit et de démocratie ouvrent plus grandement les yeux et fassent montre de la vigilance la plus accrue afin de ne point se laisser berner par les abonnés à la compromission avec » leurs bourreaux » et les assassins des droits politiques et sociaux pourtant acquis au prix de lourds sacrifices.
Il n’y a aucune différence politique de fond entre TALON et YAYI ; la réalité est que la comédie sur le dos de l’intérêt général continue de se jouer allègrement par eux et entre eux.
Hélas !
L’un des tableaux illustratifs est la substitution du parti Fcbe par le « parti Les Démocrates », puis de HOUNKPE par YAYI.
Le dangereux Code électoral de commun accord goupillé entre ces acolytes constitue un des coups bas rocambolesques de cette farce contre une alternance crédible et apaisée en 2026.
De tout temps, l’histoire des luttes politiques renseigne que ceux qui jouent à légitimer la dictature finissent par offrir à cette dictature la corde par laquelle celle – ci finira par les étrangler. » Le parti Les Démocrates » est malheureusement dans ce coup fourré, son rôle.
Au Peuple résistant debout, nous réitérons nos recommandations de resserrement des rangs, de courage et de foi en l’inéluctable victoire de la cause nationale.
Un autre Bénin est possible, prescrivons le.
Bonne commémoration méditative du Jeudi 1er Août 2024 au service de l’intérêt général à toutes les Béninoises et à tous les Béninois résistants résolus et engagés.
Bonne fête au Bénin et vive la République,
Candide A M AZANNAÏ,
Ancien Ministre,
Président du Parti Restaurer l’Espoir ( RE )
Coordonnateur National de la Resistance Nationale