Au Togo, les dernières élections législatives ont livré leur verdict depuis le samedi 04 mai 2024. Selon les résultats provisoires rendus par la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni), le parti du président Faure Gnassingbé s’en sort largement avec 108 sièges sur un total de 113.
Au Togo, c’est l’Union pour la République (Unir), le parti présidentiel qui rafle la mise aux scrutins législatifs du lundi 29 avril 2024. C’est par retransmission directe sur la chaine de télévision nationale que la Commission électorale nationale indépendante a rendu public, samedi, les résultats provisoires de l’élection. Et selon le verdict, l’Union pour la République s’en sort plutôt bien avec 108 sièges contre 5 pour l’opposition, avec un taux de participation de 61%. Ces chiffres, devront être confirmés dans les jours à venir par la Cour constitutionnelle.
Avec cette victoire, les chances pour le président togolais de se maintenir au pourvoir pour les six prochaines années s’épaississent. En effet, avec la nouvelle constitution adoptée le 19 avril par les députés, la République du Togo a basculé du régime présidentiel au régime parlementaire. Et selon la nouvelle donne, le pouvoir se trouve désormais entre les mains d’un président du conseil des ministres, lequel est automatiquement le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce qui est le cas de Faure Gnassingbé, président de l’Unir.
À son adoption, la nouvelle constitution a suscité colère et tension au sein de l’opposition qui a dénoncé un «coup d’État institutionnel ». Selon l’opposition, ce changement de régime est une manœuvre qui a pour seul but de servir les intérêts égoïstes du président Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 à la suite de son père, resté près de trente-huit ans à la tête de l’Etat.
Ignace TOSSOU