La polémique sur le 3ème mandat ou non du président de la République Patrice Talon fait rage au sein de la classe politique béninoise. Lors de la présentation des vœux du Mouvement DAV Assouka Midogbbé à lui dans la 6ème circonscription électorale le mercredi 31 janvier 2024, l’ancien président de la République et président du parti Les Démocrates, Boni Yayi s’est opposé de nouveau contre une nouvelle révision de la Constitution. L’ex chef de l’Etat béninois n’a pas manqué de douter de la sincérité du président Patrice Talon de quitter le pouvoir en 2026.
« On susurre sous tous les toits qu’on ne veut pas d’un 3ème mandat. Mais pour la réponse à une question de la Cour constitutionnelle dont la solution se trouve dans la relecture du Code électoral, on se presse de faire, proposer comme de coutume une nième révision de la Constitution au gré des intérêts personnels et égoïstes » a lâché le président du parti Les Démocrates. Pour Boni Yayi, « où allons-nous mes chers compatriotes ». Les principes de précaution, selon le président du parti le plus grand de l’opposition, « recommandent de n’accepter aucune révision de notre Constitution de 1990 » . La Constitution ayant fait l’objet de référendum, affirme l’ancien président de la République, a été « soumis au peuple béninois en 1990 ». « Pour nous, la précaution nous recommande d’attendre la fin du second et dernier mandat de mon cher jeune frère, cher bien aimé le président Patrice Talon » a martelé Boni Yayi.
Le président du parti Les Démocrates est sûr qu’en 2026, le Bénin doit se féliciter d’avoir 3 anciens présidents de la République. Il a laissé entendre qu’à l’élection présidentielle de 2026, « aucun homme ne serait investi à imposer qui que ce soit ». Pour lui, « la liberté est donnée à chacun, à lui de soutenir un candidat et à moi d’en soutenir certainement un autre » avant d’ajouter : « Nous allons s’investir pour un dialogue ». Il a affirmé que les douleurs des femmes sont les siens Boni Yayi a souligné que « quel que soit l’adversité », il y aura un renouvellement au sommet de l’Etat.