Le Directeur général des impôts, Nicolas Yenoussi, reçu le dimanche 07 janvier 2024 dans l’émission « Grand Angle » de la radio en ligne Crystal News, a répondu au président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC), Jean-Baptiste Élias au sujet de la demande formulée par ce dernier sur la situation fiscale de certains acteurs politiques prétendant n’avoir plus de dette fiscale alors qu’il leur était refusé la délivrance du quitus fiscal afin de pouvoir participer au scrutin législatif de 2019.
« Une seule chose ; monsieur Elias voudrait que je lui donne la situation particulière, la situation précise de certaines personnes » a déclaré le Directeur général des Impôts avant d’ajouter : « Moi, je suis venu en vertu ça doit être 379 au respect du secret professionnel ». Il a laissé entendre qu’il n’a pas le droit de révéler l’ardoise fiscale de quelqu’un ou d’un ami « fût- il président d’une association de la société civile ». Il a précisé que la loi lui interdit de le faire et qu’il ne peut pas « révéler la dette fiscale de X et Y à B ». Le Directeur général Nicolas Yenoussi s’inscrit en faux contre les propos selon lesquels, il a dit au président du Fonac qu’il ira et revenir pour lui répondre aux questionnaires Jean-Baptiste Elias. « C’est ce qui lui dit et vous avez cru à cela parce que moi je reste dans ma ligne technique » a-t-il lâché.
Selon Nicolas Yenoussi, il ne se mêle pas « de ce qui est politique » et que le président Jean-Baptiste Elias est « dans une autre fonction ». C’est pour cela qu’il ne peut pas « faire des discussions de ping-pong avec lui » et que lui, il reste dans sa droite ligne à savoir qu’il ne peut pas « lui communiquer les informations que lui souhaite ». « Comment lui peut me demander de lui communiquer les informations sur la dette fiscale de telle ou telle personne » s’est-il demandé. Il a à cet effet fait savoir qu’« on a dans le pays des institutions de recours ». Pour lui, « les personnes concernées ont le temps pour faire des recours appropriés ». Il a rappelé qu’il y a eu des recours où ils ont perdu mais cela ne veut pas qu’ils n’ont pas fait leur travail. « On a fait de notre mieux mais devant les juridictions on ne nous a pas donné raison. Ça ne veut pas dire qu’on a mal fait le travail. Donc les voies de recours peuvent être exercées » a-t-il indiqué.
Le Directeur général des impôts n’a pas manqué de souligner qu’ils ont plusieurs fois gagné les procès que les acteurs politiques leur ont intenté devant la justice. « Nous avons régulièrement gagné sur le plan technique que sur le plan de la procédure, sur le plan des montants qui sont calculés » a-t-il affirmé. Il a révélé qu’ils ont eu « des dossiers où les juridictions ont eu à faire appel à d’autres experts fiscalistes qui ont recalculé » et « ont eu à faire des choses ». Mais pour lui donc, « on ne peut pas s’amuser avec la vie des gens » et à faire ce qu’ils veulent. Mais pour Nicolas Yenoussi, ce n’est pas parce qu’eux ne s’expriment pas « que tout ce qui est dit est vérité ».