Le samedi dernier alors que je viens d’une activité sportive, je commence par avoir faim. Je suis devenue comme un loup affamé, prête à bondir sur le repas. Je jette un coup d’œil et je trouve un restaurant. J’entre dans ce dernier et prends place. La restauratrice me voit et vient vers ma table pour me servir. Loin de moi, je vois une bonne dame d’une trente d’années qui a devant elle au moins deux assiettes de plats vides. J’ai l’impression qu’elle a fini et refait encore une autre commande. Cette dernière est d’une allure maigre et effilée et d’une taille moyenne d’environ 1,58 m. Je suis restée, stupéfaite de l’attitude de cette femme. Elle se plaint de sa gourmandise et redemande qu’on la sert de nouveau. Heureuse de l’accueil de cette dernière, ma nourriture est servie à temps. Je commence par avaler une bouchée du riz qui m’a été présentée. En même temps, nos regards se sont croisés avec ma dame qui exprime son insatisfaction de manger tant de nourriture. Elle se met à tergiverser, Je me suis finalement rapprochée d’elle pour l’écouter. Je salue poliment mon hôte et la demande si je pourrai m’assoir sur sa table. Sans hésiter, elle accepte et je prends place. À peine je pose mes fesses, elle se met à me raconter son histoire. Selon elle, tout a commencé lorsqu’elle a échoué pour la première fois à son examen alors qu’elle est souvent la première de sa classe. Elle noie son chagrin dans la bouffe. Mais aujourd’hui, elle regrette énormément voir son envie incontrôlée de nourriture. Elle soupire profondément et continue son récit allégrement comme si elle se confesse à un prêtre. « Je suis obligée de boire suffisamment de l’eau pour me soulager », a-t-elle déclaré. Elle met la main dans sa gorge afin de rejeter le surplus. Quant à moi, je suis restée à côté d’elle sans l’interrompre. Elle ajoute dans son intervention qu’elle est en état depuis trois mois. « Mon inquiétude est d’arrêter cette voracité qui passe devant mes amis. Est-ce que mon problème de santé n’aura-t-il pas des repersécutions néfastes sur l’état de santé de mon bébé ? », martèle-t-elle. Je la console et lui donne des conseils pratiques. Je lui ai demandé de se rendre aussitôt à l’hôpital pour une meilleure prise en charge par un agent de santé qualifié, assermenté et dévoué à la tâche. Nous nous sommes quittées sur une note de satisfaction réciproque.
Qu’est-ce que la boulimie chez la femme enceinte ?
La boulimie, ou encore boulimie nerveuse ou boulimaxie est un trouble alimentaire. Il s’agit d’une forme complexe de souffrance psychique qui s’accompagne de problèmes d’estime de soi. La boulimie se caractérise par les crises de frénésies alimentaires, suivies de différentes mesures pour éviter de prendre du poids.
La boulimie est un trouble du comportement alimentaire (TCA) qui se caractérise par l’absorption compulsive d’une très grande quantité de nourriture en peu de temps. La personne a la sensation de perdre le contrôle. Elle ne peut pas s’empêcher ni s’arrêter d’ingurgiter des aliments. Ces crises de boulimie sont récurrentes et sont suivies de comportements compensatoires inappropriés visant à limiter la prise de poids, tels que :
- Des vomissements provoqués, dans la grande majorité des cas ;
- La prise excessive de purgatifs laxatifs, diurétiques ou autres médicaments coupe-faim ;
- Des périodes de jeûne ;
- Une pratique excessive d’exercices physiques.
Quelle sont les symptômes chez la femme enceinte ?
La boulimie se caractérise par des symptômes et des comportements typiques tels que :
- Pulsions irrésistibles d’absorption d’aliments en grande quantité, sans contrôle et rapidement
- Consommation d’aliments le plus souvent gras et sucré qui se trouve souvent à porter de main pour satisfaire son plaisir
- Des crises généralement en dehors des repas en cachette qui passent souvent inaperçues
- Une honte et la culpabilité faisant place à un sentiment de dégout
- Des vomissements provoqués volontairement pour éviter de prendre du poids et termine le plus souvent la crise de la personne boulimique, qui ressent ensuite un soulagement
- Une prise de laxatif ou de diurétiques pour contrôler son poids
- Des périodes de jeunes ou pratique du sport à outrance entre les crises afin de ne pas grossir
- Une conscience aigue du trouble par la personne atteinte dont découle une grande souffrance.
Les facteurs de la boulimie chez la femme enceinte
Quelles sont les causes de la boulimie chez la femme enceinte ?
Nous avons :
- Une période de stress intense
- Un syndrome dépressif
- Une maladie avec vomissement qui va enclencher le processus
- Un régime restrictif
- La perte d’un être cher
- Echec scolaire (examen concours)
Quelles sont les complications de la boulimie chez la femme enceinte ?
Il y a :
-Le retentissement de la boulimie se voit souvent sur le plan physique et sur le plan biologique.
-L’hypokaliémie (causée par l’utilisation exercive des laxatifs, ou des vomissements intenses.)
-Diminutions accrues du taux de potassium qui peut après chaque vomissement qui peut engendrer les troubles du rythme cardiaques, voie la mort
-Les crises hydriques (boire beaucoup d’eau provoque le vomissement. Cela peut provoquer une hyponatrémie qui se cachérise par une perte importante de sodium et peut provoquer d’autres problèmes graves tels un dysfonctionnement cérébral.
– Une hypertrophie des glandes salivaires, des érosions dentaires des œsophagies peptiques des insuffisances rénales fonctionnelles et des œdèmes suite à des vomissements récurrents.
-La patiente se retrouve dans un mauvais état nutritionnel (dénutrition s’observe chez cette dernière).
-Une forte dépression après l’accouchement
Chez le futur bébé
Nous pouvons avoir un avortement spontané, une menace d’accouchement prématurée, une morti-naissance, un faible poids à la naissance.
Conseils et traitements
Avant la boulimie, il est conseillé de surveiller l’alimentation de la patiente, donner des aliments équilibrés à cette dernière. A la moindre anomalie, il faut la signaler immédiatement à son médecin traitant
En cas de la boulimie, il faut conduire la patiente dans un centre de santé afin qu’elle soit prise en charge par un agent de santé assermenté et qualifié à la tâche.
NB :
L’anorexie et la boulimie sont des troubles alimentaires. L’anorexie pousse à restreindre au maximum son alimentation tandis que la boulimie se caractérise par une prise exercive de nourriture.
AFFANOU Eve sage-femme
Diplômée d’Etat/ Echographiste
Ex-déléguée du personnel du CHU-MEL