Il enchaîne les offensives épistolaires. Après avoir saisi plusieurs responsables d’institutions le 02 juin 2026 pour dénoncer le permis de communiquer et de visite en ligne, rendu obligatoire par le décret N°2024-1153 du 9 octobre 2024 portant organisation et régime intérieur des établissements pénitentiaires en République du Bénin, Ayodélé Biaou Prudence Faleti autoproclamé « Général Faleti » a envoyé un nouveau courrier aux mêmes institutions. Cette fois-ci, il dénonce le manque de moyen adéquat pour le transport et les traitements inhumains dont il fait l’objet.
Il revient à la charge. Après le 02 juin où il a adressé des courriers au Garde des Sceaux, aux Présidents de la Cour Constitutionnelle, de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme(CBDH), au Procureur Spécial de la CRIET et au Directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin, Prudence Biaou Ayodélé Faléti a adressé un nouveau courrier aux mêmes acteurs. Dans ce courrier en date du 12 juin 2025 et dont Le Patriote a obtenu copie, le général Faleti a soulevé plusieurs problèmes. Dans ce courrier, il a déclaré que ses droits les plus élémentaires sont violés. Le détenu a révélé que « depuis près d’un an, la prison ne dispose plus de véhicule pour le transport des détenus vers les tribunaux ». Ce dysfonctionnement, dit-il, « a des conséquences dramatiques » sur la vie, la santé, la sécurité juridique et la dignité humaine des prisonniers. Il ajoute que « ceux à quoi le détenu aspire de plus c’est d’avoir un véhicule à sa disposition pour se rendre au parquet à temps » avant de s’interroger : « Comment comprendre qu’une maison d’arrêt qui compte près de trois mille cinq cent (3500) détenus ne dispose d’aucun moyen de transport pour se rendre au parquet ? ». Il cite l’expérience de mai dernier où il a été contraint de se rendre à la Cour constitutionnelle en retard, car, affirme ce dernier, il fallait attendre le véhicule de la maison d’arrêt de Porto-Novo pour le conduire.
« Sans oublier les autres jours où ce sont les minibus de transport public (tokpatokpa) qui sont alloués dans des conditions humiliantes et dangereuses pour ma sécurité », a-t-il signifié. Il a fait savoir qu’à cause dudit dysfonctionnement, son dossier vers la Cour constitutionnelle a été plusieurs fois reporté. C’est pour cela qu’il a demandé le rétablissement immédiat d’un moyen de transport pénitentiaire adéquat et la garantie de sa présence effective aux prochaines audiences.
Cet activisme du prisonnier politique ne plait pas à tout le monde. De sources concordantes, Prudence Biaou Ayodélé Faléti est menacé de persécutions inhumaines et de durcissement de ses conditions de détention. Il prend donc l’opinion publique nationale et internationale à témoin afin que justice lui soit rendue.