Dans le cadre du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié », d’un coût global de 84 milliards de FCFA, le Bénin et l’Agence française de développement (AFD) ont procédé, ce 31 octobre 2025, au lancement des travaux de la route Akassato–Sô-Ava et à l’inauguration de nouvelles infrastructures communautaires. C’était en présence de José Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports, Nadège Chouat, ambassadrice de France au Bénin, Jean-Claude Codjia, préfet de l’Atlantique, ainsi que des responsables municipaux et techniques.
C’est un tournant majeur pour la commune de Sô-Ava et les populations riveraines du lac Nokoué. Ce vendredi 31 octobre 2025, les autorités béninoises et françaises ont officiellement lancé les travaux de la route Akassato–Sô-Ava, maillon stratégique du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié ».
En effet, d’un coût total de 9,9 milliards de FCFA, cette route est financée à 66 % par l’AFD et à 34 % par l’État béninois. Elle vise à désenclaver la zone lacustre, faciliter les échanges commerciaux et renforcer le potentiel touristique de Ganvié, joyau classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Outre la route, plusieurs infrastructures communautaires flambant neuves ont été inaugurées à Ganvié. Il s’agit notamment d’une Maison de la Francophonie, une Maison des Jeunes, un Centre artisanal, une Place des collectivités et des hangars pour le marché flottant. L’ensemble, évalué à 1,3 milliard de FCFA, contribuera à améliorer le cadre de vie et à soutenir les activités génératrices de revenus locales.
Le projet global « Réinventer la cité lacustre de Ganvié », estimé à 84 milliards de FCFA (plus de 128 millions d’euros) sur cinq ans, va bien au-delà des infrastructures routières. Il prévoit également la réhabilitation de l’embarcadère d’Abomey-Calavi, la modernisation du système d’approvisionnement en eau potable et l’électrification de la cité. Près de 48 000 personnes bénéficieront de meilleurs services essentiels, tandis que 1 200 emplois et activités seront soutenus, dont 300 portés par des femmes.
Pour le ministre José Tonato, cette initiative « illustre la fécondité du partenariat entre le Bénin et la France pour un développement durable et inclusif ». Même satisfaction du côté de l’ambassadrice Nadège Chouat, qui a salué « un projet emblématique de coopération et de valorisation du patrimoine béninois ».
Avec cette nouvelle étape franchie, Ganvié s’engage sur la voie d’une transformation durable, entre préservation culturelle et modernité maîtrisée.
Gildas AHOGNI
