Comme l’année dernière, la Confédération africaine de football a validé dans un premier temps le stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou pour accueillir les rencontres du tour préliminaire des compétitions interclubs. Cette validation s’est accompagnée d’une demande de prises d’images, aussi bien photos que vidéos, de plusieurs installations clés à savoir,la pelouse, les vestiaires, la salle de conférence de presse et la tribune de presse.
Cependant, la situation actuelle diffère sensiblement de celle de l’année précédente. En 2024, le stade, bien que perfectible, ne faisait l’objet d’aucun chantier majeur, notamment au niveau de la tribune. En 2025, la pelouse a connu une nette amélioration avec la pose d’un gazon naturel de qualité. Mais cette fois, la tribune est en pleine rénovation.
C’est dans ce contexte que l’attitude de la Confédération africaine de football soulève des interrogations. Pourquoi accorder d’abord une dérogation spéciale pour l’utilisation du stade sans s’assurer de l’état réel de toutes ses composantes, en particulier d’une tribune manifestement en chantier ? Pire encore, cette première validation a nourri l’espoir chez les supporters des clubs béninois engagés, Coton FC et Dadjè FC, avant d’être brutalement contredite par une seconde correspondance annonçant la non-homologation du stade.
Pris de court, les deux représentants béninois se retrouvent contraints de chercher une solution de repli dans l’urgence. L’option la plus proche géographiquement reste le Togo, où le stade de Kégué, aux normes exigées, pourrait accueillir ces rencontres. Toutefois, une coordination rapide avec la Fédération togolaise de football s’impose pour éviter tout chevauchement avec le calendrier des clubs locaux.
En alternative, la Côte d’Ivoire, qui dispose de plusieurs infrastructures conformes aux exigences, pourrait également accueillir ces matchs. Mais cette option, bien que plus rassurante en matière de qualité d’accueil, impliquerait des coûts logistiques nettement plus élevés.
En somme, cette situation met en lumière un manque de rigueur dans les procédures de validation, au détriment des clubs et de leurs supporters, qui paient le prix fort de décisions précipitées ou mal coordonnées. Il est peut-être temps que la Confédération africaine de football revoie ses méthodes d’évaluation, afin d’éviter à l’avenir ce genre de revirements préjudiciables.
Hugues Zinsou Zounon