À cinq mois des législatives de janvier 2026, l’opposition monte au créneau. Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 7 août 2025 au siège du parti Les Démocrates, Chabi Yayi a révélé que, malgré l’audit en cours, près de 300.000 personnes décédées figurent encore sur la liste électorale nationale. La conclusion finale de l’audit du fichier électoral saura confirmer.
Près de 300.000 morts figurent toujours sur la liste électorale qui compte environ 7,7 millions d’électeurs. Un précédent tri aurait déjà permis de retirer plus de 31.000 noms, mais le chantier reste vaste et inquiétant. C’est l’une des choses que nous pouvons retenir de la conférence de presse du cadre de concertation des partis de l’opposition tenue ce jour.
« Nous ne pouvons pas aller à une élection avec un fichier aussi vicié », a lancé Chabi Yayi devant la presse, réunie dans le cadre d’une rencontre. Revenant sur les irrégularités des législatives de 2023, il a exigé que les erreurs du passé ne soient pas reproduites en 2026.
L’élément le plus alarmant, selon lui, est la persistance d’un grand nombre de personnes décédées sur la liste électorale. L’audit engagé a permis d’écarter 31.000 électeurs décédés, mais les experts estiment qu’environ 300.000 noms de morts sont encore présents dans la base de données, faute de déclaration officielle des décès. « Ce n’est pas nouveau, mais c’est grave. Nous n’avions pas besoin d’attendre une confirmation, mais l’audit était nécessaire », a-t-il martelé, appelant à un traitement urgent et transparent des résultats de l’audit.
Avec une base de 7,7 millions d’inscrits, la présence d’un si grand nombre de défunts constitue une anomalie grave aux yeux de l’opposition, qui craint des manipulations et des fraudes électorales. Chabi Yayi insiste sur le fait que le rapport final de l’audit doit être publié sans délai afin de permettre un débat public et institutionnel. Il exhorte également les autorités à faciliter l’obtention des pièces d’identité pour tous les citoyens en âge de voter.
Gildas AHOGNI