Emmanuel et Brigitte Macron ont déposé une plainte retentissante aux États-Unis contre l’influenceuse américaine Candace Owens. Dans une assignation de 219 pages, révélée par Le Parisien, le couple présidentiel accuse la figure controversée de l’extrême droite américaine d’avoir orchestré une campagne d’humiliation mondiale en propageant une rumeur transphobe visant la première dame.
La plainte du couple Macron fait parler les internautes depuis un moment. Au cœur de cette action en justice, il s’agit d’une série de contenus diffusés depuis mars 2024 par Owens, affirmant publiquement que Brigitte Macron serait née homme. Ces accusations, jugées « mensongères, fausses et dévastatrices » par les avocats du couple, ont été reprises à travers vidéos, publications sur les réseaux sociaux, articles de blog, mais aussi merchandising, comme des tee-shirts satiriques se moquant de la Première dame.
En effet, la plainte souligne que Candace Owens a agi en pleine connaissance de cause, dans une logique de quête de gloire et de monétisation de la polémique. Son audience en ligne s’élève aujourd’hui à près de 7 millions d’abonnés sur X (ex-Twitter) et plus de 4 millions sur YouTube. Ainsi, Emmanuel et Brigitte Macron réclament des dommages et intérêts à hauteur exemplaire, insistant sur le caractère délibéré et international de cette diffamation. L’assignation rappelle que les premières rumeurs datent de 2021, lancées en France par Natacha Rey, et relayées ensuite par d’autres figures complotistes. Si la justice française a d’abord condamné Rey et la médium Amandine Roy pour diffamation, elles ont été relaxées en appel en juillet 2025. Un pourvoi en cassation est envisagé.
Enfin, le couple présidentiel affirme avoir tenté un règlement à l’amiable en décembre 2024, en vain. Candace Owens aurait ignoré toutes les demandes de retrait, poursuivant sa campagne malgré les mises en demeure. Cette plainte pourrait ouvrir la voie à un procès emblématique sur les limites de la liberté d’expression et la lutte contre les campagnes de désinformation à l’échelle mondiale.
Gildas AHOGNI