Des jeunes scolarisés de la commune de Natitingou ont bénéficié d’une formation sur la fabrication de divers articles dans le cadre de la Journée de l’entrepreneuriat en milieu scolaire (Jems). Cette initiative de Emergency Africa Ong offre la possibilité aux participants de s’auto-employer dès qu’ils le souhaitent.
Savon de douche, balsam, savon kongui, eau de javel, pancakes, mayonnaise, habillage de chaussures… C’est à la fabrication de cette diversité d’articles que des jeunes scolarisés et ceux qui ne fréquentent plus ont été initiés, dans le cadre de la sixième édition de la journée de l’entrepreneuriat en milieu scolaire, organisée au Collège d’enseignement général Yimporima de Natitingou du 23 juin au 1r juillet. Emergency Africa Ong, à travers cette initiative entend donner l’opportunité aux jeunes participants de s’auto-employer. Elle permet aux jeunes apprenants de s’auto-employer pour ne plus dépendre des parents, selon les explications de Raïssa Akouègnon, coordonnatrice dudit projet. L’apprenante a espoir que toute personne qui s’est formée pour faire quelque chose avec la main peut se débrouiller seule et s’en sortir dans la vie. Elle se dit heureuse de voir les participants engagés sur la voie de la création d’emploi pour assurer leur autonomie et aider leurs parents.
À l’endroit des apprenants qui hésitent à se faire former aux petits métiers, la coordonnatrice rappelle qu’il n’y a pas de sous-métier. Il est temps, dit-elle, de s’engager pour devenir entrepreneur. Cécile Zinmonsè, chargée d’information au sein de l’Ong, fait savoir qu’il s’agit d’un moment d’échanges. Selon ses dires, les participants ont tiré un grand profit de la formation, surtout en ce qui concerne la production du savon. « Si l’apprenant ne veut pas commercialiser le savon, il peut en produire pour l’usage personnel et ensuite penser à commercialiser. Ce qui est très rentable d’ailleurs », affirme Cécile Zinmonsè. « Ce n’est pas quand on grandit qu’on entreprend. Il faut commencer quelque part, ils sont jeunes, c’est le moment d’entreprendre. Le tout ne suffit pas d’aller à l’école, ni de venir suivre la formation, mais il faut la mettre en pratique pour la valoriser et tirer bénéfice de ses opportunités », ajoute-t-elle. Elle appelle les bonnes volontés à soutenir de pareille initiative qui renforce la capacité des jeunes en entrepreneuriat afin de booter le chômage.
Une importante opportunité
La présente formation s’est aussi élargie aux jeunes non scolarisés. Pour ces participants, il s’agit d’une seconde chance. Tous les participants conscients de l’utilité de l’initiative ont promis mettre en œuvre les connaissances reçues. Aristide Aglossi, futur étudiant s’engage à fabriquer et revendre ces produits à l’université pour soutenir ses études supérieures. Cornelia Dodji est pour sa part, informée de ce qu’est une entreprise, comment en créer et bien la gérer afin de réaliser de profit. « Je pense qu’avec ces nouvelles notions acquises, je peux me lancer dans mon entreprise pour pouvoir être autonome », a-t-elle souligné. Echémi-Laure Codjia est en classe de 4e. À seize ans, elle peut déjà fabriquer du savon pour usage personnel au lieu d’aller en acheter. Elle peut aussi, dit-elle former d’autres personnes. « Tout ce que j’ai appris constitue un atout et m’aidera à subvenir à mes besoins sans l’aide des parents », a-t-elle précisé.
Chimène Atrokpo