Ce lundi 30 juin 2025, le procès de Baltasar Enongo Ebang, ancien directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), s’est ouvert à Malabo dans un climat tendu. Ce haut responsable, longtemps considéré comme proche du pouvoir, est poursuivi pour des faits présumés de détournement et de mauvaise gestion des fonds publics.
Pour détournement et mauvaise gestion des fonds publics, Baltasar Enongo Ebang était à la barre. Il a comparu aux côtés de plusieurs coaccusés, tous impliqués dans un vaste dossier de malversations financières au sein de cette structure publique rattachée au ministère des Finances. Selon le ministère public, Baltasar Enongo Ebang aurait orchestré une gestion irrégulière des ressources de l’agence. En conséquence, le parquet a requis à son encontre une peine de 18 ans de prison ferme et une amende avoisinant un milliard de francs CFA, soit près de 1,5 million d’euros.
Pour rappel, fin 2024, ce personnage controversé s’était retrouvé au cœur d’un scandale après la diffusion de vidéos à caractère intime sur les réseaux sociaux, ce qui avait sérieusement écorné son image. Aujourd’hui, ce sont des accusations bien plus lourdes qui le placent au centre d’un procès particulièrement suivi, dans un pays régulièrement secoué par des affaires de corruption et de mauvaise gouvernance.
Les avocats de la défense rejettent catégoriquement les faits reprochés à leur client, dénonçant une procédure « précipitée » et « politiquement motivée ». Ils estiment que les preuves apportées par le ministère public sont insuffisantes pour motiver une condamnation.
Pour l’instant, le procès devrait se poursuivre jusqu’au 2 juillet. Le verdict est très attendu par tous dans ce pays.
Gildas AHOGNI