Le Prince régnant de La Principauté des Baobabs et le Duc du Grand-Duché de Flandrensis ont profité d’un déjeuner d’amitié et de travail pour évoquer la crise au sein de la Microfrancophonie tout en passant en revue les domaines de coopération qui peuvent lier leurs micronations. A Bruxelles ce 21 juin, Max Carmel 1er et Nicholas Van Flandrensis ont longuement échangé sur les domaines de coopération notamment la culture, l’éducation ou encore le sport.
Micronations… Ce néologisme ne vous dit peut-être pas grand-chose mais il est en vogue dans le monde. Les pays, nous savons tous ce que c’est. Il en a 193 reconnus par l’Organisation des Nations Unies (Onu). Puis, il y a les micro-Etats, ces états trop petits pour être un pays, mais aussi stratégiques pour être reconnus par la communauté internationale. Il s’agit notamment d’Andorre, de Liechtenstein, de Monaco, de Saint-Marin et du Vatican en Europe mais aussi de Tuvalu, Nauru, Maldives, Sainte-Lucie ou encore Sao-Tomé-Et-Principe. Et les micronations dans tout ça ? Ce sont des entités crées par une personne ou un groupe de personnes et qui imitent les états avec humour et folklore. Aucun autre pays ne les reconnaît et elles défendent des causes nobles tout en s’organisant entre elles pour un monde meilleur. C’est le cas de La Principauté des Baobabs au sud du Togo ou encore du Grand-Duché de Flandrensis en Belgique dont les dirigeants évoquaient des sujets d’intérêts autour d’un bon plat belge ce samedi. On dénote pas moins de 400 micronations dans le monde.
Microfrancophonie, culture et éducation
La Principauté des Baobabs et le Grand-Duché de Flandrensis sont tous deux membres de l’Organisation de la Microfrancophonie qui regroupent les micronations qui parlent la langue française. Sauf que depuis quelques semaines, cette institution connaît une crise qui a provoqué le départ de certains de ses membres. Pourtant, c’est le meilleur creuset de rencontres entre les micronations d’autant que la Microfrancophonie organise tous les deux ans un sommet de « chefs d’Etat ». Les deux dirigeants se sont mis d’accord pour appeler à une résolution rapide de la crise d’autant que l’un comme l’autre soutient l’organisation de rencontres physiques réguliers. Max Carmel 1er et Nicholas de Flandrensis évoqueront ensuite le parcours et l’histoire de leurs micronations. Si La principauté des Baobabs est l’une des plus actives en Afrique, le Grand-Duché de Flandrensis est créé depuis près de deux décennies, en 2008. Ce déjeuner est l’occasion pour Max Carmel 1er de présenter son projet d’une école primaire « baobabienne » à 1h de Lomé, la capitale du Togo, une idée qui a tout de suite attiré l’attention de son hôte qui est très intéressé à suivre le projet et même à contribuer, « ne serait-ce que symboliquement » à sa réalisation. Les travaux devront démarrer en octobre avec le lancement d’une collecte de fonds. La différence culturelle des deux micronations devrait aussi, selon le Prince régnant et le Duc, être un atout de coopération et d’échanges.
Proximité diplomatique
A la fin du déjeuner, les deux hommes ont signé un Traité de reconnaissance mutuelle et de coopération. Proposé par le Grand-Duché de Flandrensis, il embrasse les principaux secteurs de partenariats et de coopération. Les deux micronisions devront aussi rapprocher leurs positions diplomatiques, notamment dans les organisations micronationales régionales et internationales. D’autres rencontres sont en cours d’étude entre leurs deux micronations. Début août, un sommet européen des micronations devrait avoir lieu en Allemagne alors que tous les deux ans, l’Amérique du Nord accueille les microcons, une organisation plutôt cocasse de rencontres entre ces états qui ne siègent pas à l’Onu. « Pendant que le monde micronational traverse diverses crises« , les deux hommes pensent qu’en adoptant des positions proches, ils contribueront à régler plus « facilement les problèmes« . Nicholas Van Falndrensis a offert, à l’occasion, de nombreux cadeaux à son homologue baobabien notamment quelques spécimens des billets de son Grand-Duché. Une coopération dans le domaine monétaire pourrait intervenir entre les deux états.
Grand-Duché et la Principauté…
La première est une micronation bien construite durant ses 17 ans d’existence avec 1100 citoyens alors que la seconde n’existe que depuis deux ans. La Principauté des Baobabs fête son 2e anniversaire le 14 juillet 2025. Flandrensis revendique certains territoires sur la côte de la Terre Marie Byrd en Antarctique. La Principauté des Baobabs a un territoire d’un peu plus de 25 hectares, étalés sur trois sites entre les villes togolaises de Tsévié et de Kévé. Très médiatique, le Grand-Duché de Flandrensis a en commun avec La principauté le défi écologique. L’un se bat contre le réchauffement climatique, l’autre pour l’agriculture bio et l’écologie. Les deux micronations partagent des valeurs de tolérance, de non-discriminations et de paix.
A la fin du déjeuner, les deux dirigeants ont exprimé leur satisfaction mais surtout leur volonté de se revoir très rapidement. « Impatient de te revoir » a lancé Nicholas Van Falndrensis en se dirigeant vers son train à Bruxelles Midi, alors que Max Carmel 1er se dirige à pieds vers son hôtel, à 500m de la gare. Car s’ils se considèrent comme des « chefs d’Etat », les dirigeants de micronations n’ont ni moyens d’état, ni véhicules de fonctions.
Le Patriote

