La crise d’identité déclenchée par le PRD au sein de l’Union Progressiste connait un second épisode depuis quelques jours. Après l’étape du Ministère de l’intérieur c’est desormais au sein du parti que les joutes semblent se tenir. Le secrétaire général du parti l’honorable Gérard Gbénontchi demande à Gratien Ahouanmènou de lui fournir les preuves de ses déclarations. Ce dernier a dénoncé le manque de courtoisie et de dignité qui caractérisent le débat politique au sein du parti avant de démontrer avec ses moyens de droit, l’existence juridique du PRD qu’il considère comme une « sensibilité » au sein de l’UPR.
La fusion PRD-UPR continue d’alimenter le débat public. En raison de ses revendications sur son appartenance au parti PRD, le secrétaire Général de l’UPR Gérard Gbénontchi a adressé une demande d’explication à Gratien Ahouanmènou, membre du PRD mais également membre du Bureau Politique et de la Direction Exécutive Nationale .Dans cette réponse adressée hier 17 juin au SG Gbénontchi, Gratien Ahouanmènou, un des faucons du parti arc-en-ciel du Président Houngbédji, revient d’abord sur l’importance de la courtoisie et de dignité dans le débat politique. Il faisait ainsi allusion au caractère autoritaire de la demande du SG Gbénontchi et dénonce ensuite le silence de plusieurs responsables du parti alors que s’abattait sur Me Adrien Houngbédji une pluie d’injures et de dénigrements venant même des responsables du parti. « Votre silence scandaleux devant les injures publiques et les dénigrements dont était l’objet l’un des Présidents fondateurs de l’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R), à savoir le président Adrien Houngbédji a prouvé à la face du monde que vous en étiez au minimum les cautions. Ce comportement ne m’a pas laissé un autre choix que de monter au créneau pour dénoncer cette attitude », a-t-il expliqué.
Justifiant ses prises de position sur la fusion de l’UP et du PRD, il ajoute : « Mes prises de position dans le débat politique sur la fusion UP et PRD sont fondées sur des arguments de faits et de droit. Ces arguments prouvent que la fusion n’a pas entraîné la dissolution du PRD, puisque les actes substantiels pour aboutir à une dissolution n’ont pas été accomplis. Les actes substantiels qui entraînent dissolution, c’est le congrès extraordinaire statuant à la majorité des trois quarts (3/4). Le président de l’UP-R était chargé d’accomplir ces actes et le ministre de l’intérieur était chargé de contrôler leur accomplissement. Ce que ni l’un ni l’autre n’a fait. Votre volonté d’occulter ces deux omissions pour besoin de votre cause, ne saurait supplanter ma liberté d’opinion consacrée par la constitution ».
Pour lui, ce n’est pas un sabotage de réclamer le respect de la loi à l’occasion d’une émission télévisée. Il estime étant dans ses droits de réclamer son appartenance au parti PRD. « Me basant sur les arts 90 et 91des statuts du PRD et sur l’art 29-9 de la charte des partis, le PRD est une sensibilité au sein de l’UP-R ; j’ai le droit de me réclamer de cette sensibilité », a-t-il conclu.
Gildas AHOGNI
