Dans une posture qui rappelle celle de son premier mandat, Donald Trump a décidé d’interdire aux ressortissants de 12 pays d’entrer aux États-Unis afin de « protéger » le pays de « terroristes étrangers », et imposé des restrictions contre 7 autres États. Décision annoncée, a-t-il précisé, après l’attaque du Colorado qui a visé les participants d’une marche de soutien aux otages israéliens à Gaza. Malgré cette justification, ces interdictions ne visent pas l’Égypte, pays d’origine de l’accusé de l’attaque.
Les ressortissants de l’ Afghanistan,, de la Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, de l’Érythrée, Haïti, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen sont désormais interdits d’entrer aux Etats-Unis. Sept autres pays sont visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. L’administration américaine explique, en ce qui concerne les pays visés par les restrictions, qu’il y a l’absence d’administrations efficaces, la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux États-Unis après l’expiration de leur visa, et dans le cas de l’Iran, par le soutien au « terrorisme ».
Après que cette décision est entrée en vigueur depuis le 9 juin dernier, les Etats-Unis envisagent d’ajouter 25 pays africains à la liste des pays interdits d’entrée sur leur territoire. Ils veulent imposer des restrictions de voyages ou interdictions totales d’entrée pour les ressortissants de 36 pays, dont 25 du continent africain. L’administration Trump souhaite que ces pays remplissent certaines conditions de sécurité. Ils disposent de 60 jours pour se mettre en règle.
Selon une note interne consultée par le Washington Post et ensuite par Reuters, parmi les 25 pays africains on a la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Niger et le Sénégal. Ces deux médias précisent que le document, signé par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, a été envoyé samedi 14 juin 2025 aux diplomates des pays concernés. Ceux-ci disposent de 60 jours pour remplir certaines conditions. Pour justifier leur décision, les autorités américaines indiquent que certains pays ne seraient pas en mesure de fournir des « documents d’identité fiables » ou auraient « trop de fraude dans l’administration ». Pour d’autres, un nombre important de leurs ressortissants aux États-Unis auraient « dépassé la date limite de leur visa ».
Liste des principaux pays africains potentiellement ciblés par l’interdiction d’entrée aux États-Unis
Angola
Bénin
Burkina Faso
Cap-Vert
Cameroun
Côte d’Ivoire
République Démocratique du Congo
Djibouti
Éthiopie
Égypte
Gabon
Gambie
Ghana
Liberia
Malawi
Mauritanie
Niger
Nigeria
Sao Tomé-et-Principe
Sénégal
Soudan du Sud
Tanzanie
Ouganda
Zambie
Zimbabwe