« La frontière avec le Bénin et le Niger restera fermée ». C’est ce qu’a déclaré ce samedi 31 mai 2025, le chef de la junte militaire du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, dans un entretien accordé à la télévision nationale du Niger, RTN. Le Général a accusé le Bénin d’être un complice de la France qui, selon lui, veut déstabiliser son pays.
Dans ses propos, il s’est indigné que « le Bénin n’a jamais reconnu la présence de ces forces de déstabilisation (militaires français, ndlr) sur son territoire ».C’est pour cela qu’il a indiqué que « la frontière avec le Bénin restera fermée tant que le Bénin ne comprendra pas que le combat » qu’ils font « c’est pas contre le Bénin » qu’ils le font, « c’est contre les troupes françaises de déstabilisation qui sont sur le territoire béninois et qui peuvent » leur nuire. Mais le Général Abdourahamane Tiani précise néanmoins que son pays n’a « rien contre le Bénin ».
Il a réfuté tout traitement inégal. Il a rappelé que les mêmes critiques ont été adressées au Nigeria mais que l’intensité de la coopération militaire entre la France et le Bénin justifie un traitement distinct. Le Niger agirait, selon lui, en fonction d’éléments concrets, non sur la base de sentiments. Rappelons qu’en août 2024, Tiani laissait, quand même, présager une lueur d’espoir de la normalisation des relations entre le Bénin et son pays. « Il y a des perspectives de reprise, mais elles sont conditionnées par des mesures de sécurité. C’est une question de responsabilité vis-à-vis du peuple nigérien », avait-il affirmé dans un entretien accordé à la RTN.
En ce qui concerne le rappel de l’ambassadeur béninois à Niamey, Le Général Tiani y voit une illustration de la ligne dure adoptée par Cotonou. « L’ambassadeur du Bénin qui était arrivé, est rappelé. Il a fait un déplacement à Gaya où il a appelé les Béninois et les Nigérians à se pardonner. Il est parti mais, n’est plus revenu », a-t-il fait constater.