« Un jour, les Etats-Unis quitteront le Vieux Continent ». Telle est la prophétie faite par le Général de Gaulle il y a quelques années. 45ème et puis 47ème président des États Unis aujourd’hui, le président Donald Trump, un homme imprévisible dans ses prises de décisions, a axé son thème de campagne entre autres sur le protectionnisme (l’Amérique d’abord), la lutte contre l’immigration, l’imposition des taxes sur certains produits. Pour Donald Trump, les Européennes doivent compter sur leurs forces pour assurer leur défense face à l’expansionnisme russe. Si le président russe Vladimir Poutine se réjouit de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, c’est de l’inquiétude du coté des Européens.
La crise ukrainienne en sera la première épreuve majeure que l’Europe doit relever. L ‘ancien et nouveau président américain a déclaré qu’il va régler les deux importantes crises à savoir la crise Israélo- Palestinienne – Libanaise et celle de Russie -Ukraine dans un bref délai. En ce qui concerne la crise Russo- Ukrainienne, il pourrait y avoir un deal entre Trump et Poutine. Les Ukrainiens pourraient être donc contraints par les Américains d’accepter un cessez-le-feu. Cela permettra à la Russie d’avoir dans les mains les 20 % à 25 % du territoire ukrainien. Lors de la campagne électorale, les propos émis par Trump doivent être pris très au sérieux et faire réfléchir les acteurs politiques du Vieux continent. Donald Trump a laissé entendre qu’il va suspendre l’aide militaire et civile de Washington à Kiev. Il n’y a aucune raison de ne pas le prendre au sérieux. « Plus un cent » pour l’Ukraine, a juré Trump avant de prétendre mettre fin aux combats « en vingt-quatre heures ».
Pas d’adhésion à l’OTAN, pas question pour les Etats-Unis de déployer un seul soldat en Ukraine pour garantir la défense de la ligne de cessez-le-feu seront quelques conditions que Poutine peut poser certainement à Trump pour mettre faire fin à son agression contre l’Ukraine. Pour l’Amérique trumpiste, ce sera « l’affaire des Européens ». Les dirigeants européens ont vu le danger venir, ils multiplient actuellement des réunions en leur sein pour dégager des pistes de solution pour faire face à la nouvelle donne américaine.