Redaction
Depuis 2016, la liberté de presse est en souffrance au Bénin et plusieurs journalistes sont menacés dans l’exercice de leur profession. Le cas de Hervé King Agbodjogbé est symptomatique de la gravité de la situation. Ce journaliste, Directeur du journal « Les Scoops du jour » menacé depuis près de deux ans. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est sa famille qui est devenue la cible des fauteurs de persécutions de toutes sortes.
Surveillance ou indication suspectes de domicile, appels téléphoniques blancs avec numéro caché, prise en poursuite à moto ou en voiture…la famille du journaliste Hervé King Agbodjogbé fait l’objet de diverses sortes de menaces. Depuis plusieurs jours son épouse et ses enfants sont dans une psychose permanente face à la fréquence des actes de persécution dont ils font l’objet. Lorsque ce n’est pas un coup de fil venant d’un numéro voilà avec un correspondant qui raccroche aussitôt, c’est de curieux personnages qui épient la maison. D’autres poursuivent à moto ou en voiture la famille au cours de leurs déplacements. La situation est devenue presque invivable pour une femme et ses enfants dont le seul péché est d’être la famille du journaliste Hervé King Agbodjogbé. Pour le moment, le pire n’est pas encore venu mais pendant combien de temps, cette famille va résister face aux velléités lugubres de ces hommes sans foi, ni loi ?
Hervé King Agbodjogbé qui capitalise une longue expérience d’une vingtaine d’années dans le journalisme a fait l’option fort osé d’exercer sa profession en toute liberté et avec dignité. Dans un pays où la majorité des acteurs de média ont déposé leurs armes d’éveilleurs de conscience, choisir la voie du professionnalisme était risqué. Menacé, harcelé et persécuté depuis 2022, il a été obligé de s’exiler en 2023 pour avoir la vie sauve. C’est sûrement n’ayant pas eu gain de cause dans leur quête funeste que ses ennemis ont jeté leur dévolu sur sa famille afin d’assouvir leur vengeance. La famille désemparée compte alerter l’opinion internationale si les harcèlements continuent. Depuis 2016, le Bénin a dégringolé dans les différents classements de Reporters sans Frontières, preuve évidente de ce recul en matière de liberté de presse.
