Le peuple sénégalais ira aux urnes le 17 novembre 2024 pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale. Le vendredi 25 octobre 2024, veille du démarrage de la campagne électorale des législatives anticipées, le président Bassirou Diomaye Faye s’est adressé, depuis le Palais de la Présidence de la République, à sa population. Dans son allocation, il s’est inquiété des discours aux relents communautaires. C’est pour cela qu’il a invité les citoyens sénégalais “à éviter les dérives dans leur discours” et a profité de l’occasion qui lui a été offerte pour lancer un appel à la retenue.
Le président sénégalais a par ailleurs promis que les élections seront libres et transparentes. Faut-il le rappeler, l’Assemblée nationale qui est en place avant l’arrivée de l’équipe dirigeante du pays ne lui est pas favorable. C’est pour disposer d’une majorité stable que le parlement sortant a été dissout le jeudi 12 septembre 2024 par le président Diomaye Faye, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l’article 87 de la constitution lors d’un discours télévisé, diffusé par la chaîne nationale sénégalaise
Lors de son adresse à la nation, il a évoqué plusieurs raisons qui l’ont amené à prendre cette décision. Il est connu de tous que depuis un certain temps que la majorité à l’Assemblée nationale sénégalaise ne parle plus le même langage que le nouveau gouvernement en fonction. Cela s’est plus intensifié, lorsque le gouvernement avait annoncé une modification partielle de la constitution. La menace des opposants au recours d’une motion de censure témoigne de l’escalade entre les deux parties.
« Enfin, en allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement « , a déclaré le président sénégalais Faye dans son adresse à la nation. A l’en croire, cette dissolution a pour but de clarifier le jeu démocratique et lui donner une majorité stable pour gouverner. “Je dissous l’Assemblée nationale “ pour avoir une majorité afin de me permettre “de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promises. » a-t-il indiqué.