L’arrestation d’Olivier Boko pour une ténébreuse affaire de coup d’Etat créé la débandade au sein de la majorité présidentielle dont il fut depuis 2016 la 2è figure majeure. Pour se mettre à l’abri d’une éventuelle persécution politico-judiciaire liée à leur proximité avec le mis en cause, plusieurs hommes politiques travaillent à nier leurs accointances avec lui. C’est le cas d’un conseiller municipal à Porto Novo.
Depuis quelques jours, le maire de Porto Novo Charlemagne Gnankoty a lancé les tractations pour l’élection d’un nouveau Chef du quatrième arrondissement de la ville après le décès tragique de Razack Radji, Chef d’Arrondissement jusqu’à son décès le 27 août dernier. Parmi les conseillers qui se battent pour ce poste, il y en a un qui avait flirté avec la dynamique Olivier Boko. Courant Octobre 2023, il avait même fait une déclaration publique pour soutenir cet ami intime de Patrice Talon. Mais quelques semaines après avoir perçu les actes vindicatifs contre ce mouvement, il a commencé à faire des pas à reculons. Obnubilé par l’idée de devenir Chef d’’arrondissement, il nie en bloc toute connexion avec les lieutenants d’Olivier Boko et nie même avoir fait une déclaration de soutien à ce dernier en son temps. Il ne s’arrête pas là. Il essaie d’appeler certains de ses amis et ses confrères pour leur demander d’effacer de leurs téléphones portables des liens ou photos de sa déclaration. Sa crainte est de se voir éliminer de la course au titre de chef d’arrondissement juste à cause de ses atomes crochus avec l’homme d’affaires. Il n’est d’ailleurs pas le seul. Dans les deux partis de la majorité présidentielle, plusieurs leaders politiques tentent les mêmes choses, parfois de la manière la plus ignominieuse en critiquant l’homme d’affaire pour ne pas être soupçonnés d’être un de ses alliés. Aucun d’eux n’a eu le courage jusque là de reconnaître avoir été proches de l’homme d’affaires.