Le projet du gouvernement de la rupture de délocaliser le marché Dantokpa continue d’inquiéter plus d’un. Que ce soit dans le rang des acteurs politiques, des gardiens des traditions endogènes ou même de simple citoyen, des réflexions se mènent sur la faisabilité et surtout sur le sort réservé à la clientèle internationale. C’est d’ailleurs ce sur quoi mène la réflexion du professeur Théodore Holo à travers un entretien exclusif avec Africa Dev News.
Dans le nouveau Dantokpa, on retient notamment deux pôles selon le projet gouvernemental. Le premier pôle serait le site en construction vers Akassato qui va accueillir notamment les produits alimentaires et le second pôle qui sera implanté au stade Général Mathieu Kérékou qui va accueillir les produits cosmétiques, les bijouteries, la maroquinerie, etc. De part cette architecture, on comprend que le nouveau Dantokpa est morcelé. C’est d’ailleurs sur cela que le professeur Théodore Holo a mené une réflexion en se questionnant sur le sort réservé à la clientèle internationale. En effet, dans son entretien, bien qu’il soutienne de peu la décision du gouvernement, il émet quand même des interrogations. Pour lui, Dantokpa est un marché international qui accueille des étrangers qui n’ont qu’un seul repère. « J’ai cru comprendre que Dantokpa est morcelé. Mais on oublie que c’est un marché international, l’un des plus importants de l’Afrique de l’Ouest. Les gens viennent du Cameroun, du Mali, du Togo, du Sénégal et même du Nigeria. Ils ont un seul point de chute, ils ne font pas s’éparpiller« , a-t-il laissé entendre.
À l’en croire, il serait mieux d’avoir un seul marché où la clientèle internationale peut se référer facilement. « Si on veut déplacer Dantokpa et qu’on construit une nouvelle structure, il faut que cette structure conservent les différents produits qui attirent la clientèle internationale pour que ceux qui viennent de l’étranger sachent qu’à tel endroit, j’ai tout ce dont j’ai besoin ; et non de dire j’ai besoin de tissus, il faut que j’aille à tel endroit ; j’ai besoin de bijoux, il faut que j’aille à tel autre endroit » a-t-il expliqué. Sa préoccupation majeure serait donc de favoriser une inclusion facile à la clientèle internationale pour qu’elle ne soit pas obligée de faire des gymnastiques allant de tel endroit à un autre à la recherche des produits divers.
Gildas AHOGNI