Le bras de fer qui oppose le Bénin et le Niger continue de faire des victimes. Actuellement, ce sont les transporteurs béninois qui en souffrent. Ces derniers dénoncent le mauvais traitement dont ils sont victimes sur le sol nigérien et appellent Patrice Talon au secours.
Les transporteurs béninois sont en de très grandes difficultés au Niger. Face à la note des autorités nigériennes qui n’autorisent pas les camions immatriculés RB à charger à destination du Niger, ils en font sévèrement les frais. C’est ce qu’on retient de la déclaration de Nazirou Saka, président du CCB-CG Parakou qui estime que les transporteurs béninois vivent la misère au Niger de nos jours. « Nos conducteurs sont en train de souffrir. Pour rallier le Niger via le Burkina Faso, le trajet est long. Certains font deux mois et d’autres vont jusqu’à trois mois », a-t-il fait savoir.
En effet, le calvaire des transporteurs béninois est surtout d’ordre financier. Saka fait comprendre que les camions immatriculés RB qui quittent Lomé pour Niamey paient le double de ce qui est exigé à ceux qui font Cotonou – Niamey. Plus loin, il précise que « les camions immatriculés RB qui ont chargé au Togo à destination du Niger subissent le même sort, mais cette fois-ci l’amende est portée à 200 000 FCFA. Lorsque les camions RB sont déchargés de force, les camions RN prennent le relai pour la destination finale ».
À Malanville, la situation est pire. Les transporteurs béninois galèrent après avoir parcouru un long et fastidieux trajet pour rallier Niger à cause de la fermeture des frontières. Nazirou Saka affirme qu’à Niamey, les transporteurs béninois sont verbalisés. « A Niamey, ils sont en train de verbaliser nos camionneurs. Les camions sont déchargés et les chauffeurs sont contraints de payer une amende de 100 000 FCFA, sans même récupérer les frais de transport », a-t-il précisé. Ils espèrent que le président Talon puisse trouver une solution adéquate pour soulager leur misère.
Gildas AHOGNI