Pour réduire la pénibilité de travail des salicultrices tout en accroissant leurs productivité, le gouvernement béninois a pris une décision novatrice : la construction d’une unité moderne de production de sel à Djègbadji. C’est dans le cadre de la mise en oeuvre du projet ProSel.
Principale activité de la majorité des femmes des communes côtières du sud du Bénin telles que Ouidah, Comè, kpomassè, Grand-popoe Semé-podji, la saliculture connaîtra dans les tout prochains jours, de nouvelles méthodes de travail. Pour cause, le gouvernement béninois a décidé de mettre les bouchées doubles pour la valorisation du sel local communément appelé «Xwladjè». L’objectif visé en prenant cette décision est de développer des techniques modernes de production du sel afin d’accroître le taux de productivité des femmes pratiquantes en même temps de réduire leurs pénibilité.
Le projet ProSel dont les travaux sont déjà en cours à Ouidah, ville à la fois historique et touristique du Bénin, est rendu possible grâce au concours du Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) de l’ambassade de l’Afrique du Sud, de l’Inde et du Brésil.
L’état d’avancement des travaux à été constaté ce 16 mai 2024 par le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Modeste Kérékou. Il était accompagné par le représentant résident du PNUD au Bénin M. Aoule Mohamed Bachir, de l’ambassadeur de l’Afrique du Sud près le Bénin S.E. Mme Patricia Robina Marks, du Maire de la commune de Ouidah M. Christian Houetchenou et d’autres cadres.
Au cours de cette visite de travail, Modeste Kérékou a décerné un satisfecit quant-à l’évolution des travaux. « Je constate que les travaux évoluent bien. Par ce projet, nous visons à réduire la pénibilité du travail de production de sel à nos mamans qui s’y adonnent. Nous visons à accroître la productivité mais surtout la qualité de leur production. Nous visons la préservation de la mangrove, ce milieu humide spécifique qu’il nous faut préserver, mais aussi la préservation de la santé des salicultrices. Une fois ce site achevé, les salicultrices auront de bonnes conditions de travail, ce qui va induire l’amélioration de la qualité du sel et l’accroissement des quantités produites » a indiqué le Ministre Modeste Kérékou.
Ces diverses autorités, ont également eu l’occasion de se rendre, lors de leur visite, sur des sites traditionnelles de production de sel. Occasion pour eux de se rendre davantage compte du rôle catalyseur que le projet ProSel peut jouer dans le quotidien des femmes salicultrices.
Ignace TOSSOU