« Tous ensemble pour une démocratie libérale pluraliste au Bénin ».C’est le nom donné au premier manifeste de la Ligue d’Initiative bénévole pour l’éducation, la réflexion et l’action libérales(Libéral) porté sur les fonts baptismaux par Richard Boni Ouorou et d’autres démocrates. Ils y exposent une vision claire du Bénin de demain, font un diagnostic précis et proposent des solutions qui ont bien l’air de recettes adéquates.
« Pour être profitable et gratifiant, un mouvement doit exposer sa doctrine tout en étant non doctrinaire ». C’est fort de cela que le Libéral s’est d’abord doté, d’un manifeste qui tranche avec ceux proposés par d’autres partis et mouvements politiques. Il s’agit d’un document de 72 pages subdivisé en sept chapitres. En présentant sa nouvelle famille politique, Richard Boni Ouorou précise que ce parti prône l’inclusion politique et ne s’oppose pas aux autres alliances et partis politiques déjà présentes. « Notre implication politique se concentre à proposer et à diffuser une façon globale de voir le développement de notre pays, une vision différente de celle des élites politiques actuelles », précise son président. Le Libéral entend donc être « un mouvement fondamentalement basé sur la libre et enthousiaste adhésion des citoyens de partout au Bénin à la conception libérale du vivre-ensemble ». Son président est convaincu que « ensemble, les Béninois et Béninoises peuvent se délivrer de n’importe quelles chaînes, et faire en sorte que leur pays se hisse parmi les meilleurs d’Afrique ». C’est d’ailleurs ce qu’il appelle « la convergence nationale ». Cette notion véhicule deux idées majeures. « Au niveau institutionnel, il demande de surmonter les querelles partisanes étroites, mesquines et opportunistes afin que « la classe dirigeante réponde véritablement aux besoins de tous les habitants au nord comme au sud » en convoquant des forces vives de la société béninoise comme une sorte de conférence nationale bis. La convergence doit être une sorte de culture nationale, populaire et non populaire qui permettra aux Béninois de surmonter les crispations, les frustrations et les déceptions de manière créative. Il déplore « le chacun-pour-soi et la loi du plus fort que prône le régime actuel et qui ne profite réellement en bout de piste qu’à ceux qui sont déjà favorisés, en haut de la pyramide en termes de pouvoir et d’argent ». Et il lance un vibrant appel à tous les Béninois. « Si vous souhaitez participer à la croissance du Bénin tout en étant gagnant. Si vous voulez prendre part aux débats sur l’orientation sociopolitique et la gouvernance du pays. Et si vous ambitionnez de travailler sans vous faire exploiter dans un système économique qui n’oublie personne, adhérez à notre mouvement politique. C’est un premier pas dans cette direction.
Un chantier pour le Bénin
Le parti a recensé les problèmes fondamentaux du pays et y a cherché des solutions originales. « Des problèmes qui nous nuisent au quotidien, qui limitent vos capacités, qui briment vos espoirs. Et qui expliquent pourquoi vous et votre famille recevez l’effet pénible de la réalité. Du moins, qui font que vous ne vous épanouissez pas à la hauteur de vos efforts. Nous avons trouvé réponse aux problèmes politiques et structuraux de notre pays. Si nous étions un parti politique, nous pourrions tenter de faire tenir nos solutions dans un programme », expose le parti. « L’heure est à la compréhension des choses dans leur ensemble et dans leur fondement par le plus de citoyens possible », lit-on dans le document. Le parti y a pris position et défend une conception de la vie en société et s’est formalisé pour être un cadre de discussion à la critique et aux actions, un guide pour ne pas s’éparpiller face aux opinions spontanées et aux préjugés ».