Le président Faure Gnassingbé a procédé le 06 mai 2024 à la promulgation de la nouvelle constitution adoptée le 19 avril en deuxième lecture par les députés. Quelques jours après sa promulgation, des voix se lèvent, à travers le mouvement « Touche pas à ma constitution », pour réclamer une transition.
Les togolais refusent obstinément l’idée d’entrer dans une nouvelle République. Et pourtant, le dossier semble être déjà classé depuis que la nouvelle constitution a été promulguée par le chef de l’État. En effet, à travers le mouvement « Touche pas à ma constitution », l’opposition et les organisations de la société civile appellent les autorités à l’ouverture ad hoc d’une transition. À en croire la porte parole du mouvement, c’est la seule option qui s’impose aujourd’hui aux autorités du pays puisque l’avis de la société civile n’a pas été pris en compte dans le processus d’adoption de la nouvelle loi fondamentale. De ce fait, il urge donc de refonder les institutions du pays, clame Nathaniel Olympio. «Je pense que l’histoire de la Constitution qui a été changée, qui vient se greffer sur une élection calamiteuse, tout le monde a compris qu’au Togo, il ne faut pas compter sur les élections pour changer quoi que ce soit. C’est pourquoi nous devons aujourd’hui nous engager avec force et détermination pour aller vers la transition. La transition est le salut auquel on doit s’accrocher », a-t-elle soutenue.
À noter que la nouvelle constitution qui acte le passage du Togo du régime présidentiel au régime parlementaire, devra permettre au président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, suite au décès de son père, de prolonger son bail à la tête du pays pendant au moins 6 ans.
Ignace TOSSOU