Dans un message posté sur sa page Facebook ce samedi 27 avril 2024, l’ancien ministre et député, Valentin Djènontrin Agoussou a dénoncé les arrestations tous azimuts opérées dans le rang des respoonsables syndicaux notamment celles des secrétaires généraux de la CSA-BENIN, Anselme Amoussou , de la CGTB, Moudachirou Bachabi et de la COSI-BENIN, Noël Chadaré. “Je proteste énergiquement contre cette violation des droits de l’homme au Bénin” a déclaré l’ancien ministre avant d’ajouter : “J’appelle en conséquence les autorités nationales à libérer immédiatement les personnes arrêtées et de ne plus jamais empêcher les marches pacifiques de dénonciation.” Pour Valentin Djènontin, “le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de la personne sont des droits garantis aux citoyens par la Constitution du Bénin adoptée par la Loi N° 90-32 du 11 décembre 1990, après un référendum populaire tenu le 02 décembre 1990”.
Interdiction de marche pacifique au bénin
Béninois,
Béninoises,
Chers compatriotes.
Je viens d’apprendre par les médias, ce samedi 27 avril 2024 matin, que la marche pacifique des centrales syndicales (CSA-BENIN, CGTB, UNSTB, COSI-BENIN) contre la cherté de la vie a été empêchée, dispersée et réprimée par la police.
La bourse de travail, lieu de rassemblement des marcheurs a été tôt ce matin assiégée par les forces de l’ordre empêchant le regroupement des citoyens et les mouvements des responsables syndicaux.
Dans la foulée, plus d’une vingtaine de marcheurs ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Cotonou.
Les secrétaires généraux de la CSA-BENIN, de la CGTB, de la COSI-BENIN, Messieurs Anselme AMOUSSOU, Moudachirou BACHABI et Noël CHADARE font partie du lot.
Je proteste énergiquement contre cette violation des droits de l’homme au Bénin.
J’appelle en conséquence les autorités nationales à libérer immédiatement les personnes arrêtées et de ne plus jamais empêcher les marches pacifiques de dénonciation.
La récurrence de cette indélicatesse est inadmissible lorsque l’on se rappelle que les autorités actuelles furent il y a moins de dix (10) et pendant des décennies des donneurs de leçons et facilitateurs des marches et grèves perlées qui paralysaient administration, écoles, hôpitaux, universités.
Le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de la personne sont des droits garantis aux citoyens par la Constitution du Bénin adoptée par la Loi N° 90-32 du 11 décembre 1990, après un référendum populaire tenu le 02 décembre 1990.
En chœur, reprenons le préambule de notre Constitution: « Nous, peuple béninois, réaffirmons notre opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l’arbitre, la dictature, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel. »
Peuple béninois, hommes politiques, religieux, travailleurs, paysans, transporteurs, étudiants, artisans, commerçants, syndicalistes, hommes épris de paix et de justice, ce qui s’est passé aujourd’hui constitue les prémices de ce qui se passera en 2026 avec le code pyromane validé par la Cour Constitutionnelle du Professeur Dorothée SOSSA.
Le combat de la restauration des acquis démocratiques, c’est aujourd’hui ou jamais!
Libérez Réckya MADOUGOU;
Libérez Joël AÏVO;
Libérez les prisonniers politiques;
Libérez Anselme AMOUSSOU ;
Libérez Moudachirou BACHABI;
Libérez Noël CHADARE;
Libérez les marcheurs du 27 avril 2024.
Le pouvoir au peuple.
Tout le pouvoir au peuple.
Levez votre genoux de notre cou.
Valentin DJENONTIN-AGOSSOU
Ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme.