L’objectif de développement numéro 2 des nations unies est mis à rude épreuve. En cause, les guerres et le dérèglement climatique qui ont monté en intensité sur le continent ces dernières années. C’est du moins ce que dévoile un dernier rapport publié ce mercredi 24 avril 2024 par le Fond des nations-unies pour l’Alimentation (FAO).
La faim évolue dans le monde à une vitesse de croisière, plongeant les populations dans un spectre d’incertitude profonde. En 2023, plus de 280 millions de personnes étaient en situation de malnutrition aigüe. Le rapport annuel sur les crises alimentaires de la FAO publié ce mercredi sonne clair, net et cible particulièrement le continent africain touchée à la fois par les conflits, le dérèglement climatique et les chocs économiques.
Par exemple, la guerre en cours au Soudan depuis un an déjà a accentué l’insécurité alimentaire dans le pays avec 20, 3 millions de personnes touchées. Par ailleurs, le déplacement de millions de civils vers d’autres pays voisins fragilise les pays d’accueil déjà en grande difficulté alimentaire. Selon le rapport de la FAO, la République démocratique du Congo bat le record du pays le plus en proie au phénomène de l’insécurité alimentaire avec 25,8 millions. Ce chiffre trouve son explication dans l’exacerbation du conflit du Nord-Kivu.
Face à une situation aussi alarmante, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteres tire la sornette d’alarme et appelle à davantage d’action et au renforcement des systèmes financiers humanitaires.
Ignace TOSSOU