Didier ASSOGBA
Selon une étude de l’Organisation des Nations Unies(ONU) de 2021, l’extrême pauvreté a augmenté de près de 3% en Afrique de l’Ouest. Pour inverser cette tendance, plusieurs organisations de la société civile se battent jour et nuit au cotés des populations. C’est le cas de l’association « Rose Cœur » qui, depuis la France œuvre pour le bien-être des Béninois.
C’est dans son domicile situé dans le 16è arrondissement de Paris que Rose Alabi, la présidente de l’Association Rose Cœur, nous a donné rendez-vous pour nous parler des activités de son organisation. Au cours de l’entretien, José, un membre très actif de l’Association continuait de faire les cartons. Dans ces cartons, une vingtaine, l’association a mis des kits alimentaires (pâtes, riz, sucre et boite de lait), des vêtements, des masques pour chirurgiens, des fournitures scolaires, des livres et des jouets. Pour chaque carton envoyé vers le Bénin, l’association paie cent euros. Chaque trois mois, c’est la même routine, il faut remplir les cartons, mettre une étiquette et envoyer au Bénin par bateau. La plupart des contenus des cartons proviennent des dons de généreux donateurs de l’association. Rose et ses amis font la collecte auprès des donneurs français ou africains de la diaspora. Une fois que les cartons arrivent à Cotonou, ils sont distribués aux orphelins, veuves et autres personnes démunies.
« C’est souvent de bon moment de communion et de partage, surtout quand on lit la joie et vit l’émotion de ses enfants, devant si peu de chose. Les enfants chantent et dansent à la découverte de nouveaux habits, de nouvelles fournitures et de nouveaux jouets. On oublie stress et soucis pour un moment » a déclaré Rose Alabi. Les collectes ne sont pas une chose facile. « Parfois il faut faire le tour de Paris pour aller chercher un seul livre et il faut savoir dire merci pour mériter d’autres cadeaux. Ce n’est pas du tout facile avec les frais de métro, bus et autres surtout quand la moisson est bonne et que tu as les bras chargés d’habits ou dons, les escaliers, la marche, je rentre souvent très fatigué » soupire-t-elle. Pour la quête des dons, elle fait parfois recours à d’autres bénévoles de l’association comme Eva, Sophie et Jacqueline et d’autres. Rose dirige une dizaine de bénévoles à Paris. Elle est très fière de ses collaborateurs (trices). Un autre engagement, à partir de cette année, l’association va élargir son champ d’action, elle fera dans la prévention en animant des ateliers de sensibilisations pour prévenir sur les grossesses en milieu scolaire et les maladies sexuellement transmissibles.
À la suite des sensibilisations, elle offre des kits d’hygiène aux lycéens et lycéennes. Dans cette trousse, il y a des pâtes dentifrices, des préservatifs, des rasoirs et des serviettes hygiéniques pour les jeunes filles. À part son travail dans le social, Rose Alabi consacre deux à trois jours par semaine à l’association Rose Cœur. Chaque année, Rose se rend trois fois au Bénin dans le cadre de son association. Pour être transparente vis-à-vis de ses donateurs, Rose fait souvent des lives sur les réseaux sociaux (Tik Tok, Facebook et autres) pour informer ses donateurs de chaque étape de l’évolution des projets. Le souhait de la présidente de l’association Rose cœur est de voir dans les prochaines années les orphelins ou enfants bénéficiaires des actions de l’association devenir grands avec une bonne réussite pour aider d’autres personnes. Sur le plan légal, l’association sera aussi bientôt enregistrée au Bénin. Les démarches ont été déjà faites au niveau de l’ambassade du Bénin près de la France. Il faut rappeler qu’elle a une existence légale en France. Rose invite les entreprises et banques béninoises ou africaines à accompagner les associations à but non lucratives.
