Les résultats issus de la présidentielle du dimanche 24 mars 2024 ont vu l’élection dès le 1er tour du candidat du PASTEF Bassirou Diomaye Faye avec un taux de 54,28%. Dans une publication rendue publique, l’ancien ministre Valentin Djènontin Agossou a invité « la classe politique et les forces vives béninoises doivent tirer toutes les leçons idoines de l’élection présidentielle de mars 2024 au Sénégal ». Il a demandé à l’opposition béninoise dans toute sa diversité à « resserrer ses rangs et travailler en toute transparence sans tricherie, sans compromission avec le pouvoir », et au gouvernement du président Patrice Talon, ses « courtisans zélés » de tirer assez de leçons de la dernière présidentielle au Sénégal. Car pour lui, « tout finit par finir et tel on fait son lit, tel on dort ». Lire donc sa déclaration
RENAISSANCE DEMOCRATIQUE.
« Quand l’Eternel approuve les voies d’un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. » Proverbes 16 : 7
Le dimanche 24 mars 2024, les Sénégalais étaient aux urnes pour élire dans un environnement préélectoral surchauffé l’homme qui doit conduire pour les cinq prochaines années la destinée de leur pays.
Mercredi 27 mars 2024, les chiffres officiels du scrutin publiés confirment l’élection du candidat du PASTEF.
Avec un taux de 61,30% de participation, Monsieur Bassirou Diomaye FAYE est élu président de la République au premier tour avec 54,28%.
J’adresse au Président FAYE, au leader SONKO, au peuple héroïque Sénégalais mes sincères félicitations militantes pour le feu d’espérance qu’ils viennent d’allumer sur le continent africain.
Une Afrique nouvelle débarrassée de complexe, où il fera bon vivre pour chacun et pour tous est possible, si la jeunesse, fer de lance du développement prend ses responsabilités aux côtés des aînés consciencieux, non cupides dans leurs rôles de conseillers.
Au regard des événements qui ont jalonné la vie politique Sénégalaise ces dernières années sous Macky SALL et particulièrement les persécutions de l’opposition incarnée par Monsieur Ousmane SONKO et ses camarades ; le dénouement heureux de cette élection grâce à l’engament citoyen du peuple Sénégalais à défendre au prix de lourds sacrifices (prison et mort) les acquis démocratiques du pays, demeure une grande école pour toute l’Afrique et particulièrement pour le Bénin qui vit une autocratie rampante qui cherche à s’enraciner en 2026 avec un code électoral mythomane adopté en mars 2024.
La classe politique et les forces vives béninoises doivent tirer toutes les leçons idoines de l’élection présidentielle de mars 2024 au Sénégal :
A l’opposition dans toute sa diversité.
Elle doit resserrer ses rangs et travailler en toute transparence sans tricherie, sans compromission avec le pouvoir pour se rendre crédible aux yeux du peuple souverain.
« … Toute maison divisée contre elle-même ne peut subsister. » Matthieu 12 : 25.
L’élection de FAYE à la magistrature suprême au lieu de SONKO, l’artisan principal et l’idole du peuple est l’ultime preuve que Dieu a un plan pour chacun.
« Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel. » Jean 3 : 27.
Les composantes de l’opposition doivent dès lors bannir l’égoïsme, la jalousie, les agendas privés et secrets pour travailler ensemble dans un creuset avec détermination au rétablissement des acquis démocratiques.
Quand le Bénin aura rétabli sa démocratie, les élections deviendront ouvertes, crédibles, inclusives et transparentes. Chacun pourra dès lors se porter candidat à l’élection de son choix dans un jeu de libre concurrence où le peuple choisira ses dirigeants.
Travaillons de concert pour le rétablissement de la démocratie, seul espace d’éclosion et d’épanouissement des ambitions et potentialités individuelles. Continuer avec la guerre de leadership ne sera que suicidaire pour l’opposition et un terreau fertile pour la dictature de TALON.
Le véritable combat qui doit préoccuper à l’heure actuelle tout patriote béninois, c’est la restauration de la démocratie, des libertés publiques ; la libération des prisonniers, le retour des exilés politiques au pays, puis les assises nationales.
Au Gouvernement, en l’occurrence le président Patrice TALON.
Vous et vos courtisans zélés devez tirer assez de leçons de la dernière présidentielle au Sénégal : tout finit par finir et tel on fait son lit, tel on dort.
« Et j’ai vu que la sagesse a de l’avantage sur la folie, comme la lumière a de l’avantage sur les ténèbres. » Ecclésiaste 2 : 13
« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter. » Ecclésiaste 3 : 1, 3, 6.
A vous de choisir dès maintenant le chemin par lequel vous souhaitez sortir : par la fenêtre entre-baillée comme Macky SALL ; l’arrière-cour comme Blaise COMPAORE ou par la grande porte comme Boni YAYI et Muhammadou Buhari par exemple.
« Oui, dit l’Eternel, la capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera ; Je combattrai tes ennemis, et je sauverai tes fils. » Esaïe 49 : 25
Aux membres de la CENA, de l’ANIP, de la Cour Suprême et de la Cour Constitutionnelle.
Vous avez à nouveau un modèle africain à imiter dans la sous-région pour votre crédibilité et votre bonheur.
« Le pain du mensonge est doux à l’homme, et plus tard sa bouche est remplie de gravier. » Proverbes 20 : 17
Aux généraux, responsables des forces de sécurité et de défense ; aux procureurs, magistrats.
Vous avez une lourde responsabilité pour la préservation de la paix au Bénin. Malgré la multiplication des galons, des promotions et autres avantages colossaux de ces derniers temps pour vous appâter et vous apprêter aux prochains carnages, aux décisions iniques, vous avez intérêt à demeurer des forces républicaines et non partisanes ; des artisans de la justice et non de l’injustice.
Le Sénégal vous parle plus qu’à tout autre fonctionnaire.
« Maison de David ! Ainsi parle l’Eternel : rendez la justice dès le matin, et délivrez l’opprimé des mains de l’oppresseur, de peur que ma colère n’éclate comme un feu, et ne s’enflamme, sans qu’on puisse l’éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions. » Jérémie 21 : 12
Aux Béninois de la diaspora.
L’exemple de la solidarité de la diaspora sénégalise aux côtés de leurs concitoyens de l’intérieur est un puissant message envoyé à toutes les autres diasporas africaines dont les pays sont en proie à la dictature.
Quelle que soit votre position sur la planète terre, le devoir vous appelle ; la patrie mère a besoin de vous.
A l’étape actuelle du combat, béninois et béninoise de la diaspora, vous devez manifester votre attachement à vos origines par votre contribution intellectuelle, matérielle et financière au rétablissement de la démocratie au Bénin qui se meurt.
« Le roi me dit : pourquoi as-tu mauvais visage ? Tu n’es pourtant pas malade ; ce ne peut être qu’un chagrin de cœur. Je fus saisi d’une grande crainte, et je répondis au roi : que le roi vive éternellement ! Comment n’aurais-je pas mauvais visage, lorsque la ville où sont les sépulcres de mes pères est détruite et que ses portes sont consumées par le feu ?
Je leur dis alors : vous voyez le malheureux état où nous sommes ! Jérusalem est détruite, et ses portes sont consumées par le feu ! Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons plus dans l’opprobre.
Et je leur racontai comment la bonne main de mon Dieu avait été sur moi, et quelles bonnes paroles le roi m’avait adressées. Ils dirent : levons-nous, et bâtissons ! Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution. » Néhémie 2 : 2-3, 17-18.
Jeudi, le 28 mars 2024.
Valentin DJENONTIN-AGOSSOU