Le débat de la révision de la Constitution fait rage au Bénin depuis le dépôt de la proposition de loi portant révision de la Constitution à l’Assemblée nationale par le président du groupe parlementaire « Bloc Républicain », Assan Séïbou. Reçu ce dimanche 04 février 2024 sur l’émission « Entretien grand format » de Bip Radio, le député de la 14ème circonscription électorale a donné les raisons qui l’ont motivé à déposer cette proposition de loi. Tout en donnant ces raisons, il a laissé entendre que « la vitalité de la démocratie c’est quand on vit les textes qu’on s’est attribué sans que ça fasse entorse au processus de développement » avant d’ajouter : « Nous avons expérimenté la Constitution, on n’a aucun problème ».
Mais il a fait savoir que « quand on a fait des réformes ça implique quelque chose d’autres » et que « ce n’est pas ce qu’on connaissait avant ». Sa préoccupation selon lui en initiant cette proposition de loi, c’est d’assurer « une certaine stabilité et le développement du pays ». Le député Assan Séibou a fait le constat selon lequel que « dans le pays quand on dit qu’on va toucher à la Constitution, pour tout le monde, c’est qu’on veut que le président continue son mandat » et « qu’il aille au-delà ». Pour « Moi je veux le dire solennellement, moi je suis contre ça. Moi, j’ai combattu ça dans le passé. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais accepter un 3ème mandat dans le pays » a-t-il déclaré. C’est pourquoi, il a affirmé qu’il assume la responsabilité seul de dire qu’« une proposition c’est l’expression de votre idée » .
Le président du groupe parlementaire « Bloc Républicain » a révélé que le parti Union Progressiste Le Renouveau continue d’étudier ladite proposition de loi portant sur la révision de la Constitution. En ce qui concernant, l’issue de sa proposition de loi , il a indiqué que « dans ce parlement et sa configuration actuelle, il n’y a de crainte pour rien du tout » . « Si vous avez la majorité absolue comme sous la 8ème législature, on peut dire que vous pourrez insérer des choses. Aujourd’hui UPR et BR qui soutiennent le président Talon n’ont même pas la majorité qualifiée pour dire oui » a-t-il lâché avant de souligner que « sans l’accord de l’opposition on ne peut pas ouvrir le débat c’est-à-dire faire le premier vote. Il faut que les 3 groupes soient d’accord sur quelque chose avant que ça ne puisse passer. Les 88, vous les aurez quand les 3 groupes sont d’accord ». Il n’a pas manqué de préciser que dans le cas où si il n’arrive pas à avoir le consensus, il va prendre acte. « Si elle échoue mon idée je ne peux plus la redéposer. Ce n’est pas un défi. Je suis un homme politique disciplinée » a-t-il conclu.