Jérôme Carlos, ta famille, tes amis, tes proches, ceux qui t’ont connu ou aimé te rendent hommage depuis le 15 janvier qu’il a plu au Père de te rappeler dans la maison céleste. Je t’appelais affectueusement « mon doyen » et tu me répondais chaleureusement comme pour me taquiner « mon vice doyen ».
Jérôme « mon doyen », tu as a été un refuge de paix, un modèle de tolérance et d’expression libre, de justice et de pardon.
Tu savais écouter, conseiller et encourager grands et petits de toutes catégories. C’était comme un sacerdoce pour toi. Qui te rencontrait avec une préoccupation, te quittait toujours revigoré. Tu distribuais la pensée positive, que dis-je, tu étais la pensée positive qui rendait optimiste. Sans abuser!
Jérôme « mon doyen », tu as été un véritable coach pour plusieurs. Tu as allumé les pensées, éclairé les cerveaux. Tu étais comme une lampe sur le parcours de tes contemprains. Tu as impacté et changé favorablement des vies. Oui! tu as aidé à la révélation de vrais leaders.
« Mon doyen » Jérôme n’a pas été avocat de profession mais il avait le secret de la défense efficace du faible, de la veuve et de l’orphelin. Quand il était convaincu d’une cause, rien ne pouvait contenir son désir d’accompagner. Quel que soit le prix, il s’engageait toujours du côté de la vérité. L’un des rares de notre temps à pouvoir dire aux forts « Ce n’est pas juste, ce n’est pas bien ce que tu as fait… », il savait dire avec les mots justes, la vérité même si cela devait lui coûter une relation importante.
Allergique à l’indélicatesse, Jérôme « mon doyen » a été et restera un exemple dans cette société en perte de repères. Pour lui, ce sont les idées, la noblesse de votre combat, le style de vie, qui sont des pépites incorruptibles et qui vous rendent Eternel. L’argent est certes utile mais, Béhanzin, Gandhi, Eisenhower, Carnegie, King Jr, Abbé Pierre, Mandela, Graham…ne sont pas entrés dans l’histoire grâce à une quelconque fortune financière. Les valeurs, rien que les valeurs, pour la bonne réputation. C’était le crédo de Jérôme. Il a construit sa bonne réputation par la résistance au gain sordide, à l’alienation, à la censure, à la pensée unique, au musèlement. Toute sa vie, Jérôme “mon doyen” a refusé de s’aplatir et n’a pas craint l’exil politique.
Jérôme « mon doyen » ! La qualité et la beauté des hommages qui te sont rendus, sont quelques-unes des preuves que tu as combattu le bon combat. Celui de l’humilité, de l’ouverture d’esprit, de l’altruisme, de la justice et de la révélation des talents. Avec toi, j’ai retenu que la direction, la concentration, la souplesse dans la rigueur, le travail acharné, l’anticipation et la foi conduisent toujours à l’exploit.
Tu savais réclamer même tes droits sans tomber dans la bassesse et la compromission. Je me rappelle quand je te voyais toutes les semaines, les conseils précieux que tu me prodiguais, les leçons que je tirais de tes expériences de vie.
Dans mon deuxième ouvrage postfacé par le professeur Jean-Paul Gourévitch, que tu as accepté de préfacer, tu y as écrit « Voilà en quoi Romain Kiki, par son ouvrage – Marketing politique et manipulation en période électorale – fait véritablement œuvre utile… ». Jérôme, « mon doyen », j’ai certainement fait œuvre utile à travers ce manuel mais toi, toute ta vie a été œuvres utiles serties dans du marbre. Tu as semé d’innombrables graines de baobab qui, assurément feront de ton absence, une présence constante et durable.
Jérôme « mon doyen », tu as combattu le bon combat, tu as achevé la course, tu as gardé la foi. Désormais la couronne de justice qui t’était promise te sera donnée. Comme l’apôtre Paul dans 1Timothée 4.7-8, reçois la couronne dans ce jour-là.
Jérôme, Requiescat in pace! Tu resteras pour cette génération et pour la postérité, une source d’inspiration intarissable.
Romain Léandre Kiki
Expert en Communication politique et Institutionnelle
Juriste – Sciences politiques Relations Internationales
Diplômé de l’Université Paris XII
Manuéliste
Apôtre et Président de La Source d’Eau Vive
Président de la Tour des Conquérants