Lémission Grand Angle de ce dimanche 22 décembre 2024 a reçu comme invité Maître François Kéké, l’un des avocats de Louis-Philippe Houndégnon. Pendant quelques minutes au micro de Virgile Ahouansè, il a révélé les nullités dans la procédure judiciaire de son client notamment à la brigade criminelle et à la CRIET. Il demande suite à ces nullités, une libération du général Louis-Philippe Houndégnon.
« Dans la procédure judiciaire du général Louis-Philippe Houndégnon, il n’y a eu que des fraudes et du faux à la brigade criminelle et à la CRIET ». Ce sont là les affirmations de l’un des avocats de l’ancien patron de la police nationale, maître François Kéké. À l’en croire, le mandat de dépôt de Louis-Philippe Houndégnon est corrompu avec beaucoup de nullité au préalable dans sa procédure judiciaire. « Dans la procédure judiciaire du général Louis-Philippe Houndégnon, nous avons révélé trois nullités dont la dernière viole ses droits fondamentaux. La première nullité est que les policiers sont entrés par infraction dans le domicile du général en escaladant le mur. La deuxième nullité est que la procédure n’a pas été respectée. Donc il y a violation de la procédure. La troisième nullité qui viole ses droits fondamentaux est qu’il est resté menotté de 19h à 6h50 min du matin », a déclaré maître François Kéké. Se basant sur ces nullités dans la procédure du général, il souhaite qu’il soit libéré.
Par ailleurs, il a fait mention du fait que le mandat de dépôt est corrompu sur toute la ligne. Pour lui, il y avait une volonté manifeste d’emprisonner Louis-Philippe Houndégnon. « Le mandat de dépôt de mon client est corrompu. Ce mandat de dépôt a été préparé à 13h avant même sa présentation alors qu’il était toujours à la brigade criminelle à Abglanganda et non à Ganhi. Il y a eu fraude à la loi. Les dés étaient jeté bien à l’avance. Ce qui veut dire qu’iI y a une volonté de mettre Louis-Philippe Houndégnon en prison et de le nuire » a-t-il laissé entendre. Sur cette déclaration, il estime que la justice béninoise est malade de son mode de fonctionnement.
Souhaitant la libération de son client, il préconise quelques pistes pour rendre plus libre la justice béninoise. « Un dossier n’est pas l’autre mais la CRIET a la main lourde dans les condamnations. Il faut recruter des magistrats, les former et désengorger le système judiciaire béninois. Il faut que la justice béninoise soit impartiale, libre et indépendante » a-t-il conclu.
Gildas AHOGNI