Annoncée depuis le mardi 12 novembre, l’arrestation du Général Louis Philippe Houndégnon a été effective ce jeudi matin autour de 2h du matin, bien plus tard que ce qu’avaient annoncé certains médias.
L’alerte lancée par son cabinet le mardi 12 novembre n’aura guère émoussé la détermination des hommes du général Soumaîla Yaya d’aller arrêter le Général Louis Philippe Houndégnon visiblement bien informé de ce qui se tramait contre lui. C’est autour de 14h que la rue menant chez le Général, quartier Arconville, a été bouclée, de même que la ceinture de la maison. La horde de policiers dépêchée sur les lieux a, sur instruction sûrement, décidé d’investir la maison voisine qu’elle aurait perquisitionnée. Selon nos sources, le Général Houndégnon entretenait une bonne relation de voisinage avec ce couple dont l’épouse est aussi du corps de la police. Ce n’est qu’après ce qu’on peut assimiler à une perquisition de cette maison voisine que les policiers ont décidé d’entrer chez Louis Philippe Houndégnon. Ce dernier, ainsi que son homme de main Camille, se seraient opposés à leur ouvrir le portail pour rentrer. Un peu après 19h, face à ce refus d’ouvrir le portail, les policiers font le choix d’entrer dans la maison en escaladant les murs. Ils y retrouvent le Général Houndégnon et son homme de main Camille à qui ils arrachent aussitôt leurs portables. Aucune communication n’était donc plus possible entre ces deux et leurs différents contacts dont l’épouse du Général bloquée au portail.
Pendant plus de six heures, les policiers resteront dans la maison en compagnie du Général Houndégnon et de son homme de main Camille. Une perquisition ? Une discussion avec ces deux habitants ? Difficile de le savoir. Ce n’est donc qu’après 2h du matin, qu’ils sortent de la maison avec le Général Louis Philipe Houndégnon et son homme de main qu’ils embarquèrent dans leur véhicule. Mais avant d’être embarqués, l’épouse du Général Louis Philippe Houndégnon les a interpellés au portail sur le lieu où ils conduisent son mari. Réponse pas surprenante : brigade criminelle, la même qui conduit toutes les procédures contre les opposants et les éléments « gênants » du régime depuis 2016. Jusqu’à l’heure actuelle, on ne sait pas grand-chose sur ce qu’on lui reproche. Louis Philippe Houndégnon a, pendant ces derniers jours-ci, fait plusieurs interventions médiatiques dans lesquelles il a dénoncé les dérives dictatoriales du régime Talon et les violations constantes des droits de l’homme. Ses avocats se mobilisent pour assurer sa défense.