Le mercredi 23 octobre dernier, la société Orano, le géant français du nucléaire a annoncé à l’Agence France Presse(AFP) la suspension de la production d’uranium sur son site d’Arlit à partir du 31 Octobre prochain. Depuis la prise du pouvoir par la junte militaire au pouvoir, cette activité était en léthargie faute d’exportation.
À compter du 31 octobre, la production de concentré d’uranium sur le site d’Arlit dans le Nord du Niger sera à l’arrêt. Telle est la décision prise par la filiale locale Orano qui juge impossible de « continuer à travailler » alors qu’elle n’arrive plus à exporter le produit à cause de la fermeture des frontières avec le Bénin. À en croire la porte-parole d’Orano à Paris, cette décision fait suite à l’aggravation des difficultés financières de la Somaïr. C’est ce qui va contraindre le spécialiste français du nucléaire à suspendre ses activités.
En effet, la porte-parole se désole de la ténacité des autorités nigériennes à ne pas leur donner gain de cause. « Malgré tous les efforts déployés auprès du régime militaire pour essayer de débloquer la situation et obtenir des autorisations d’exportation, toutes nos propositions sont restées sans réponse. Les frontières sont toujours fermées avec le Bénin, il est donc impossible d’exporter », a expliqué la porte-parole d’Orano à Paris. Elle souligne également que les propositions alternatives pour exporter par la voie aérienne via la Namibie étaient restées également sans suite.
De son côté, le pouvoir nigérien resté sourd aux propositions de la société française issu s’était déjà rapproché de nouveaux partenaires comme la Russie et l’Iran tout en rompant les liens avec Paris. Leur objectif est semble-t-il, de vouloir revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières sur leur sol par des compagnies étrangères.
Toutefois, il faut préciser qu’au-delà du 31 octobre, « la maintenance se poursuivra, mais il n’y aura plus de production », a conclu la porte-parole.
Gildas AHOGNI