Le député du parti Les Démocrates, Kamel Ouassangari a exprimé, dimanche 15 septembre 2024 dans l’émission « L’entretien » de Eden TV » son point de vue à la relaxe prononcée par la CRIET contre Ouanilo Medegan Fagla, directeur général du Centre national d’investigations numériques (CNIN) dans le dossier Steve Amoussou.
Le verdict prononcé par la Criet, lors du dernier procès des présumés kidnappeurs de Steeve Amoussou, ne plait à Kamel Ouassangari. Soupçonné d’être Frère Hounvi, très connu comme un chroniqueur critique du régime du président Patrice Talon, Steve Amoussou a été kidnappé dans la nuit du 11 au 12 août 2024 à Lomé. Il a été remis, par la suite, à la justice béninoise. Six personnes dont cinq Béninois y compris Ouanilo Medegan Fagla, directeur général du Centre national d’investigations numériques (CNIN) sont citées comme présumées responsables de l’opération selon la justice togolaise.
Le mardi 3 septembre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi à 24 mois de prison dont 12 mois de prison ferme et une amende de 5 millions FCFA de dommages et intérêts. Objet d’un mandat d’arrêt international, Ouanilo Medegan Fagla a bénéficié d’une relaxe au bénéfice du doute de la part de la juridiction spéciale.
Le dimanche 15 septembre 2024 lors de l’émission ‘’L’entretien’’ de Eden TV. ‘’ , le député Kamal Oussagari a déclaré son point de vue sur la relaxe de Ouanilo. «Ouanilo Medegan est complice parce qu’il reconnaît qu’il a été appelé et qu’il a demandé de remettre Steve Amoussou aux mains de la justice. Le fait que l’autre a été kidnappé, ce n’est pas un bon conseil. Il a été au parfum que quelqu’un a été kidnappé et n’a pas eu le courage d’aller dénoncer. Il devrait être le premier à dénoncer », a déclaré le député. De ce point de vue, vu les informations publiées par le procureur togolais en charge de l’affaire Steeve Amoussou, il est clair que le directeur général du CNIN a été de la partie lors de l’enlèvement de Steeve Amoussou.
Par conséquent il affirme que « si la justice togolaise n’avait pas cité son nom, on n’aurait jamais su qu’avant que Steve Amoussou soit remis à la justice que Monsieur Ouanilo, un directeur général a été informé du kidnapping d’un Béninois ». Dans ce cas où sa prise de position serait remise en cause, Kamel Ouassangari, propose à Ouanilo Medegan Fagla de se présenter les prochains jours devant la juridiction togolaise. « Si Ouanilo sait qu’il n’a rien à se reprocher, qu’il aille au Togo pour dire que je suis venu affronter la justice pour me blanchir, qu’il aille prouver qu’il n’était pas sur le sol togolais (au moment des faits, ndlr) avec ses preuves devant la justice togolaise’’, a exhorté l’opposant.
Ezéchiel Padonou (Stag)