Le Gabon a adopté mercredi 19 juin 2024 un nouveau code électoral. Le Code qui est adopté à la majorité des députés de l’Assemblée nationale, 85 sur 98, est contesté par une partie des députés qui l’accusent l’accuse d’être un instrument du ministère de l’intérieur pour favoriser la candidature du président au pourvoir.
Après son adoption mercredi par le parlement, le nouveau code électoral sera soumis au Sénat. Mais avant, le code divise les parlementaires. Pour la frange de députés ayant voté à l’encontre du code, le texte, tel que voté, confère une certaine puissance au ministère de l’intérieur. « Nous estimons que les amendements qui ont été faits au niveau de e texte sont des amendements mineurs. Cela n’enlève pas la toute-puissance du ministère de l’intérieur sur l’organisation des élections. Le vrai problème, c’est cela », a déclaré le député Jean-Valentin Layama. Une lecture que déboute un autre député, favorable au code. « Cette lecture n’est pas appropriée. Le ministère de l’intérieur n’est que le ministère pilote », a-t-il envoyé à son collègue dans des propos rapportés par RFI.
Avant d’être soumis aux députés gabonais pour vote, le texte avait été toiletté pendant une dizaine de jours. À noter que le pays de l’Afrique centrale a été secoué par un coup d’Etat dans la nuit 29 au 30 aout 2023 au lendemain de l’annonce des résultats de l’élection présidentielle fortement contestés. Laquelle élection donnait élu, le président Ali Bongo pour un troisième mandat. Depuis, c’est un militaire, le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui dirige la transition.
Ignace TOSSOU