Le Chant d’Oiseau de Cotonou a servi de cadre le jeudi 16 mai 2024 à un débat contradictoire sur le thème “L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains” organisé par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP ).L’occasion a été donnée à l’ ancien ministre et député de la 9ème législature, Lazare Sèhouéto de se pencher sur certains maux que souffrent l’Afrique et qui empêchent son développement sur tous les plans notamment dans le développement économique. “Fondamentalement, l’Afrique n’a pas besoin de celui qui va la transformer en esclave. L ‘Afrique a besoin d’être libre. Changer un maitre d’esclave pour en adapter un autre, cela ne s’appelle pas stratégie. Cela s’appelle trouver des voies d’impasse” a déclaré le député Lazare Sèhouéto.
Et de ce point de vue selon lui, “et ce de quoi l’Afrique a besoin, c’est par exemple de prendre conscience de sa place de ce qu’elle est” et qu’“on est unique”. L’ancien ministre a poursuivi en ses termes : “Esclavage arabe, esclavage sous les Européens, colonisation, poursuite de la colonisation par nous-mêmes mais on en est là, on n’en a pas fini. Nous sommes uniques, et je crois que l’élite africaine n’en a pas suffisamment conscience et nous trouvons toujours à des moments donnés des moyens de nous distraire, On rentre dans beaucoup de distraction”. Le militant membre du parti Union Progressiste Le Renouveau (UP/Le Renouveau) a déclaré que “ depuis 90 que le taux d’extrême pauvreté à augmenter”. Pour l’Honorable Lazare Sèhouéto, “cela signifie que la démocratie en soi n’est pas une arme contre la pauvreté.”
L’ancien ministre a laissé entendre que “ ce n’est pas la démocratie en soi”. Mais dit-il, “la démocratie est un moyen, est un instrument pour permettre que les libertés cessent d’être bridées, pour me permettre que les institutions existent et chacun jouait son rôle pour permettre que des citoyens contribuent et que le politique contribue”. Il a révélé que “ le premier problème de l’Afrique y compris le Bénin, c’est la qualité du personnel politique”. Car affirme -t-il, “qu’on veuille ou qu’on ne veuille pas”, la décision revient aux politiques. Pour le député du parti UP Le Renouveau, “si nous sommes de piètre qualité, ce qui va en sortir ne sera pas de la meilleure qualité qu’il soit”. Pour avoir de très grands scientifiques, indique -t-il,
“si la gouvernance est mauvaise, les grands scientifiques ne produiront aucun résultat”. “Je ne veux pas jouer l’un contre l’autre. Il ne s’agit pas de jouer les politiques contre les scientifiques, les scientifiques contre les politiques, chacun est dans son couloir, chacun est dans son rôle, chacun doit jouer convenablement son rôle” a souligné l’ancien ministre. Il a expliqué que “si nous organisons bien, nous pouvons avoir le résultat”. C’est pourquoi selon le député du parti UP Le Renouveau de la 9ème législature à l” Assemblée nationale, “la condition, c’est que les Africains deviennent un peu plus conscients” et “qu‘on ait une meilleure qualité de gouvernance.”