« Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », c’est ce thème retenu par la communauté internationale pour la Journée Internationale des droits des femmes. Au parti Les Démocrates, le comité d’organisation dirigé par Abibatou Dafia Ouassangari a animé une conférence de presse le 8 mars suivie d’un grand meeting festif le samedi 9 au stade de Midombo en présence du président Boni Yayi, des députés et des membres des organes dirigeants du parti.
Tout a fini en apothéose samedi 9 mars au stade de Midombo par une chanson gospel dont les couplets ont été chantés en cœur par Boni Yayi et les femmes. Toutes ou presque toutes habillées de tissus à l’effigie de Reckya Madougou, ancienne candidate du parti actuellement en prison, elles ont rempli tout le stade dès 16h. La cérémonie avait démarré par la communication d’Abibatou Dafia Ouassangari, ancienne maire et ancienne députée. Dans sa communication suivie religieusement par Boni Yayi et toutes les femmes, elle a présenté un tableau inquiétant en dépit des efforts consentis par les différents gouvernements pour inverser la tendance et plaidé pour un investissement plus accru en faveur des femmes afin d’avoir une société plus juste. « Au parti Les Démocrates, nous sommes plus que conscients que les progrès en faveur des femmes profitent à tous. Investir en faveur des femmes est un gage assuré pour la sécurité de tous », a-t-elle affirmé. Le défi est grand dans la mesure où, « Au Bénin, les femmes sont les premières victimes de la pauvreté », précise-t-elle. Elle énonce les groupes marginalisés à savoir les femmes issues des milieux ruraux, les domestiques et les femmes faiblement qualifiées. « Le souhait du parti Les Démocrates est d’assurer à toutes ces femmes des revenus plus élevés, un meilleur accès aux ressources et à la terre et un contrôle de celles-ci. Et enfin une meilleure protection juridique car les femmes sont aussi les premières victimes des violences basées sur le genre », a souhaité Abibatou Dafia Ouassangari. Sur le plan politique, le constat n’est pas mieux reluisant. « Sur le plan politique, la participation des femmes aux instances de prise de décision est encore faible. 3 femmes maires sur 77, 2 femmes préfets sur 12, 5 femmes ministres sur 22 et 29 femmes députées sur 109 », a-t-elle dit avant d’inviter à plus d’efforts en faveur des femmes « qui ne peuvent pas continuer à être des faire-valoir dans les partis politiques ». Sa communication finit par un sentiment de regret car selon elle, avec l’avènement du pouvoir de la rupture la situation des femmes ne s’est guère améliorée. « Président Boni Yayi », vous nous manquez », a-t-elle conclu. S’ensuivront après les interventions en Goun, Fon, Nagot et Dendi respectivement par les députées Denise Hounmènou, Chantale Adjovi, Hélène Olossoumaï et Zenabou Kora. La veille, au siège du parti dans le 15è circonscription, elle avait animé une conférence de presse suivie d’une communication animée par Madinath Adéléké et Rolande Edwige Dansi.
« Belles pour la restauration de la liberté »
Déclinant l’offre de la parole, Eric Houndété transmet le micro à Boni Yayi par une formule comique desormais consacrée : « Ishola, ça y est ». Ce dernier présente un contexte difficile pour les Béninois qui manquent de pain et de paix. Cette situation rejaillit très négativement sur le panier de la ménagère. Il rappelle que le Bénin a ratifié la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Pour lui, le combat pour la restauration de la démocratie, des libertés et des droits de l’homme est aujourd’hui capital pour notre pays. C’est d’ailleurs pourquoi, il va finir son message en invitant les femmes à plus d’engagement pour la démocratie, les Droits de l’homme et la liberté. Et il revient sur sa formule consacrée qu’il complète cette fois-ci avec cette invitation. « Chers mamans, vous êtes belles, très très belles. Vous êtes toujours belles. Vous êtes encore très très belles pour la restauration de la démocratie, très très belles pour la paix. Vous êtes encore très très belles pour la paix. Que Dieu vous bénisse abondamment combattantes de la liberté », a-t-il dit pour finir.