Aucun opposant, aucun curieux dans le rang des béninois et encore moins une mobilisation digne d’une. Fête nationale n’a été enregistré au défilé de ce 1er Août 2025. Après 65 ans d’indépendance, le Bénin surtout sous le régime de la rupture, n’a pu satisfaire les attentes des populations qui n’ont pu cacher leur amertume en boycottant simplement les manifestations la fête de ce vendredi. En résumé, seulement la mouvance présidentielle a fêté à la place de l’Amazone. Même les députés du groupe parlementaire Les Démocrates ont encore boycotté les manifestations qui n’ont pu compter que la Côte d’Ivoire comme pays étranger ayant répondu à l’invitation du président Talon. Aucune autre nation sœur n’a fait le déplacement de Cotonou. Mais la mouvance a su se mobiliser pour accompagner le président Patrice Talon a son dernier défilé en tant que Chef d’Etat en exercice puisqu’en 2026, il devra conformément aux dispositions de la constitution béninoise passer le témoin à son successeur.
Ce 1er Août 2025, le Peuple béninois totalement indifférent du caractère historique de cette date vaque à ses occupations et rumine sa galère en silence en attendant les élections générales de 2026. Les rues de Cotonou sont vides. La circulation est fluide et les vendeuses se plaignent de la mévente, de la cherté de la vie et de l’indifférence de l’Etat central qui devrait prendre des mesures pour soulager le panier de la ménagère. « J’ai quoi a foutre de l’indépendance pendant que moi j’ai faim. C’est quand on est rassasié qu’on fête. Je suis au chômage depuis bientôt 5 ans parce mon gouvernement a cru bon de faire voter une loi dite de l’embauche pour précariser nos emplois. Et vous voulez que je fête avec eux qui ont à eux seuls le pain et le beurre ? Nous souffrons trop dans ce pays et c’est la faute à nos dirigeants », s’indigne Monsieur Jacques A. K. Azonkin rencontré à Agla à Cotonou. « Le peuple a besoin de pain avant de fêter. L’essence est chère, les produits de premières nécessité sont chers, électricité, l’eau, l’Internet etc. Tout est cher dans le pays et vous voulez qu’on fête ? C’est la galère nous allons fêter ou la mort programmée du pays ? Les élections approchent et personne ne sait ce que nous réserve 2026. Tout est tendu. Nous devrons être entrain de pleurer pour appeler Dieu à la rescousse pour sauver ce peuple au lieu de parler de la fête.», déclare Serge H. Akominon à Gbagamey.
A la place de Amazone la mouvance en fête toute souriante ignore exprès cette déplorable réalité que vivent les béninois malheureusement incapable de s’associer aux festivités du 65ème anniversaire d’indépendance du Bénin