L’affaire Comlan Hugues Sossoukpè prend une ampleur internationale. Plusieurs jours après l’arrestation du journaliste, la levée de bouclier contre cet acte crapuleux ne faiblit pas. Et ceci à la stupéfaction du gouvernement qui n’arrive pas visiblement à arrêter la spirale de contestations et de critiques aussi bien à l’interne qu’au plan international.
L’affaire Comlan Hugues Sossoukpè se révèle comme un coup foiré du gouvernement Talon en fin de mandat. L’écho de cette arrestation a résonné si loin des frontières du Bénin et dans les cercles qu’on n’aurait pas pu imaginer. Aux déclarations de soutien et de demande de libération se sont ajoutés des dénonciations et des révélations fracassantes. Et cerise sur le gâteau , le principal partenaire du coup semble s’en laver les mains laissant le Bénin face à ses turpitudes. En effet, selon des indiscrétions, il s’agit ni plus, ni moins d’un kidnapping. Le Bénin aurait déployé de « grands moyens » avec « l’affrètement d’un vol spécial et le déplacement à Abidjan » de plusieurs responsables d’institutions sécuritaires.
Selon toujours les mêmes sources, le ministre ivoirien de la défense avait été saisi par les autorités béninoises qui ont présenté le journal comme un « dangereux cyberactiviste » recherché au Bénin. Ce dernier avait mis sur pied son service de filature aux trousses du journaliste mais avait également demandé plusieurs documents pouvant justifier l’accusation mais les autorités béninoises n’avaient pas donné toutes les pièces demandées. A la surprise générale, les émissaires du Bénin seraient passés à l’acte et ont procédé à l’arrestation de Hugues Sossoukpè en dépit de son statut.
kidnapping
Ces révélations, si elles sont fondées, confirment la nature du régime de la rupture. Le Bénin est trainé dans les boues pour des pratiques politiques dignes d’une autre époque. Avocats, journalistes, activistes des droits humains…tous se mobilisent pour dénoncer ce kidnapping et demander la relaxe pure et simple du journaliste. Ce degré de la contestation a été rarement atteint. Même le kidnapping du journaliste chroniquer Steve Amoussou n’aura suscité autant d’indignations. A quelques mois de la fin de son régime, cette affaire a favorisé une mauvaise publicité pour le Bénin l’international. Cette agitation internationale autour du dossier empêche surement de ces autorités béninoises de dormir. Doit-on le rappeler Comlan Hugues Sossoukpè est un réfugié politique installé au Togo et ne pouvait, en rien, se faire extrader vers le Bénin où il est fait menacé.