Le parti Union Progressiste Le Renouveau traverse une zone de turbulence politique dans le département de l’Alibori. Après plusieurs démissions, c’est le tour de Élise Suzanne Tama Placide, cheffe de l’arrondissement de Banikoara-centre, qui a annoncé avec fracas sa démission du parti dirigé par Joseph Djogbénou. Un cas de plus qui soulève des interrogations sur le parti, jadis considéré comme solidement implanté dans le nord.
Élise Suzanne Tama Placide, cheffe de l’arrondissement de Banikoara-centre n’est plus membre du parti UP-R. C’est dans une lettre lapidaire adressée à la direction du parti le samedi 05 juillet que l’élue locale a mis fin à son engagement politique au sein de l’UP Le Renouveau. Une décision qui fait l’effet d’une onde de choc dans la région, tant l’intéressée occupait une position stratégique dans l’implantation locale du parti.
En effet, cette défection ne constitue pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une dynamique de désintéressement qui fragilise l’ancrage de l’UP Le Renouveau dans l’Alibori. Plusieurs jeunes militants issus des arrondissements de Bensékou et Kassakou dans la commune de Kandi, ont également claqué la porte. Ces derniers sont emmenés par Sabi Karo, ancien chef d’arrondissement de Bensékou, plus connu sous le surnom de Kérékou.
La multiplication de ces départs envoie un signal d’alerte à la hiérarchie du parti. Si aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté de la direction nationale, ces départs en cascade traduisent un essoufflement de l’emprise locale du parti, jadis considéré comme solidement implanté dans le septentrion.
Il faut souligner qu’à l’interne, des voix s’élèvent pour appeler à une remise en question de la gouvernance politique du parti et à une révision de la stratégie locale. L’UP Le Renouveau, qui prépare déjà les prochaines échéances électorales, devra faire face à cette crise pour éviter une érosion plus profonde de sa base militante dans l’Alibori.
Gildas AHOGNI