Les ateliers de formation des formatrices et formateurs communautaires du Projet APEV-T/PAQUE ont démarré simultanément à Parakou et à Natitingou le lundi 25 août 2025 et vont s’achever le 29 août 2025. Au total 50 participants dont 25 travailleurs sociaux et 25 leaders religieux, représentants de la chefferie traditionnelle, mères d’élèves et leaders communautaires dont 19 femmes venues de toutes les Communes du département du Borgou prennent part à cet atelier de Parakou.
Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de Parakou, le représentant du Fonds d’aide, à l’alphabétisation et à la promotion des langues nationales a déclaré que « la promotion de la paix constitue l’organisation scientifique dans la vision de ses secteurs » à savoir l’alphabétisation et la promotion des langues nationales. Cet atelier doit, selon lui, « déboucher sur de grandes conclusions qui contribueront au développement de notre nation ». Pour lui ; « les langues nationales jouent un grand rôle dans le développement de toute nation ».
Ella Wama, chargée du Programme Genre et Education, représentant la Coopération Suisse au Bénin, partenaire financier du Projet Apprendre en Paix, Éduquer sans Violence (APEV-Transformation/PAQUE) a pour sa part indiqué que chacun et chacune des participants « est semeur et semeuse de graine de paix ». « L’éducation, ce n’est pas seulement transmettre un savoir, c’est un pouvoir de transformation et quand elle est non violente, elle devient un levier pour libérer le potentiel des enfants pour prévenir le conflit et pour bâtir des communautés résilientes », a lâché la représentante de la Coopération suisse avant de poursuivre : « Trop souvent les violences faites aux enfants ont été tolérées, parfois même justifiées au nom de la tradition ou de l’éducation. Mais aujourd’hui nous savons que frapper ne préserve encore ; n’a jamais construit une société plus forte ». C’est pourquoi, elle a affirmé qu’ils vont «ensemble déconstruire ces normes héritées qui légitiment la violence et les remplacer par de nouvelles pratiques fondées sur le respect, la dignité et la confiance ». Pour Ella Wama, « l’enfant qu’on n’éduque pas dans la paix construira une maison de guerre ».
Procédant à l’ouverture de cet atelier de Parakou, la représentante de la Directrice départementale des affaires sociales et la Microfinance a signifié que «cet atelier marque un pas important dans » leurs « efforts conjoints pour bâtir une société plus juste, plus inclusive et plus protectrice de ses enfants ». L’éducation sans violence, selon elle, « est non seulement un droit fondamental pour chaque enfant mais aussi un levier puissant de paix, de prévention des conflits et de cohésion sociale ». « C’est un combat qui nous concerne tous, institutions, familles, communauté dans laquelle chaque acteur doit jouer sa partition », a-t-elle martelé avant de conclure : « Chaque participant, vous êtes les sentinelles du vivre ensemble ». Il est à souligner que 42 hommes et 18 femmes très engagés participent à l’Atelier de Natitingou officiellement lancé par le Directeur Départemental des Affaires Sociales et de la Microfinance de l’Atacora.
Les conclusions de l’atelier de Kandi
Rappelons que du 18 au 22 août 2025, à Kaba Hôtel Kandi, s’est déroulé l’atelier de formation des formateurs communautaires du Projet Apprendre en Paix Eduquer sans Violence (APEV-T/PAQUE) de la Fondation suisse Graines de Paix financée par la Coopération Suisse au Bénin. Cet atelier avait été placé sous le parrainage du Préfet du Département de l’Alibori et avec le soutien du Directeur Départemental des Affaires Sociales et de la Microfinance. 50 participants dont 25 travailleurs sociaux, et 25 leaders religieux, représentants de la chefferie traditionnelle, mères d’élèves et les Maires et élus locaux des 6 Communes du Département de l’Alibori dont 17 femmes ont pris part audit atelier. Précisions qu’au terme de la formation, les participants sont tous devenus membres de l’Association Graines de Paix Bénin. Ils sont repartis en 25 binômes chargés de conduire par binôme 60 animations d’éducation à la culture de la paix pour induire un changement qualitatif des postures éducatives de prévention de l’extrémisme violent et de la radicalisation auprès de 37.500 parents des 6 Communes de l’Alibori à l’horizon 2028.
Le Projet vise donc à contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation de base et des résultats de l’apprentissage en mathématique et en français, en intégrant une perspective de genre, d’inclusion sociale et d’éducation à la paix. De façon spécifique entre autre, ce projet facilitera pour les filles et les garçons l’accès à et l’achèvement d’une éducation de base inclusive et de qualité dans un environnement communautaire et scolaire valorisant, protecteur et sécurisé.