Au Bénin, les déclarations de naissance peuvent désormais se faire directement dans les formations sanitaires. L’Agence Nationale d’Identification des Personnes (ANIP) a lancé, mercredi 20 août 2025 au CHU-MEL de Cotonou, la phase pilote de ce dispositif inédit qui promet de transformer l’état civil.
Les parents n’ont plus besoin de se rendre dans les mairies, arrondissements ou guichets de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) pour enregistrer un nouveau-né. Dès la naissance, la déclaration peut désormais être faite sur place, dans l’hôpital ou le centre de santé où l’enfant voit le jour. L’initiative a été officiellement lancée au Centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant lagune (CHU-MEL) de Cotonou. Elle marque l’ouverture de la phase pilote du guichet unique de déclaration et d’enregistrement des naissances dans les formations sanitaires.
Selon Herbert Assogba, responsable des politiques, partenariats et communication multicanale à l’ANIP, l’objectif est clair d’assurer l’enregistrement de toutes les naissances dans les délais légaux, supprimer les déplacements contraignants, faciliter l’obtention du numéro personnel d’identification et de l’acte de naissance de l’enfant. Les parents non encore enrôlés au registre national des personnes physiques pourront également l’être à cette occasion. De façon concrète, si toutes les informations sont disponibles à l’accouchement, le numéro d’identification personnel du bébé est généré dès validation et transmis par SMS aux parents. Ces derniers pourront ensuite retirer l’acte de naissance et le certificat d’identification personnelle en ligne ou en présentiel.
Il faut notifier que la phase pilote, lancée au CHU-MEL, sera étendue dans huit autres formations sanitaires avant le 25 août. L’ambition est d’en faire un modèle national puis de l’élargir progressivement à tout le territoire et, à terme, aux centres privés. Le projet bénéficie du soutien de l’UNICEF et du programme Wuri. Le représentant de l’UNICEF au Bénin, Ousmane Niang, salue une avancée concrète qui place le pays comme pionnier en Afrique subsaharienne. Au CHU-MEL, le directeur général Raymond Kintomonho insiste sur le rôle central des sages-femmes. « Elles accompagnent la vie qui naît, mais désormais aussi l’intégration de chaque enfant dans le système d’état civil » a-t-il expliqué. Une nouvelle dynamique pour le bien des parents.
Gildas AHOGNI