Roland AFFANOU
Donner aux jeunes béninois, quelle que soit leurs origines sociales, les moyens de s’insérer durablement dans la vie active, contribuer au développement local et devenir des citoyens autonomes, responsables et engagés. Tels sont les objectifs visés par le président de l’Institut de l’Être, Martial Kpochan, en initiant le « Kit Civique Volontaire », ceci après avoir marqué les esprits avec le concept de « l’école de la deuxième chance ».
C’est un outil révolutionnaire en matière de développement personnel et d’intégration professionnelle. Lancé il y a quelques jours, le Kit Civique Volontaire est basé sur trois piliers fondateurs. Il s’agit du développement de l’être pour mieux avoir, en mettant l’accent sur le savoir-être et les valeurs humaines comme socle de toute réussite, la multiplication les opportunités d’insertion grâce à des passerelles concrètes entre formation et emploi et l’implication des jeunes dans la dynamique locale, pour qu’ils soient acteurs de changement et non simples spectateurs. Le président de l’Institut de l’Être a expliqué qu’ils’agit d’« accompagner chaque jeune dans un parcours qui réconcilie développement personnel, engagement citoyen et préparation au monde professionnel ». Le programme est subdivisé en quatre étapes. Les volontaires effectuent une mission d’intérêt général dans l’éducation, la santé, l’environnement, la culture, le sport ou le numérique sous la supervision de mentors locaux. Cette mission d’intérêt général permet de déceler en eux leurs talents, aspirations et besoins en formation.
Le Kit Skill, développement personnel et compétences humaines, cette phase aborde les soft skills (communication, leadership, gestion du temps, esprit d’équipe…), la citoyenneté, la responsabilité sociale et la préparation à l’emploi (rédaction de CV, préparation aux entretiens, connaissance des codes professionnels). Il y a aussi la formation professionnelle et immersion. Dans ce cas, les jeunes suivent une formation courte (3 à 6 mois) dans un secteur porteur : artisanat, agriculture modernisée, métiers du digital, tourisme, services, énergies renouvelables… Des stages ou des immersions en entreprise, avec une initiation à l’entrepreneuriat et un accès possible à des micro-financements sont effectués par ces derniers. Permis de conduire, inclus dans le programme, l’obtention du permis A ou B vise à renforcer la mobilité et l’employabilité des jeunes, notamment pour les métiers nécessitant des déplacements fréquents.
Un accompagnement et des ambitions claires
Le Kit Civique Volontaire offre un véritable cadre protecteur et stimulant à chaque participant. Pendant toute la durée du programme, les volontaires reçoivent une allocation mensuelle modeste, destinée à couvrir leurs frais de transport et de repas, afin qu’aucun obstacle financier ne freine leur engagement.
Au-delà du soutien matériel, chaque jeune est accompagné par un mentor, un professionnel expérimenté, un acteur de terrain ou un ancien volontaire qui le guide, l’encourage et l’aide à surmonter les difficultés rencontrées. Ce mentorat personnalisé constitue l’une des forces du dispositif : il permet un suivi attentif, une orientation plus précise et un appui moral constant. L’accompagnement se poursuit même après la fin des sessions, grâce à un suivi post-programme d’une durée de 12 mois. Durant cette période, les jeunes bénéficient de conseils, d’opportunités de mise en réseau et d’un appui pour concrétiser leurs projets professionnels ou entrepreneuriaux. Cette approche progressive et durable vise à sécuriser leur insertion, à éviter le retour à l’inactivité et à favoriser une trajectoire professionnelle stable.
