Le Cameroun est secoué par une affaire aussi explosive qu’inédite impliquant Josué Ossomo, commissaire de police et neveu de Maxime Eko Eko, ex-patron de la DGRE. À mesure que l’enquête avance, le scandale prend une ampleur nationale, et menace de faire vaciller bien plus que des réputations.
Avec plus de 1 500 femmes filmées pendant ses rapports sexuels, Josué Ossomo vient de franchir un nouveau cap dans l’histoire des scandales sexuels au Cameroun, au point de reléguer le tristement célèbre Balthazar au second plan. Ce haut responsable de la police, marié depuis 25 ans à Noëlle Ossomo, est aujourd’hui accusé d’avoir filmé à leur insu plus de 1 500 femmes, avec lesquelles il a entretenu des rapports sexuels sur une période de plus de 10 ans.
En effet, l’affaire révélée par Le TGV de l’info, met au jour un système de prédation sexuelle structuré, couvrant plusieurs grandes villes du Cameroun comme Douala, Yaoundé, Bafoussam et bien d’autres. Aucun milieu n’échappe à l’emprise d’Ossomo. Qu’il s’agisse de politiques, magistrates, policières, étudiantes, femmes d’affaires, Camerounaises de la diaspora et même des mineures, il a battu un record. Dans certains cas, ses victimes auraient été intoxiquées à l’alcool avant les actes. Parmi les noms cités dans l’enquête figurent des personnalités influentes telles que Denise Fampou, maire de Douala II, Christelle Eboa, policière à Yaoundé, ou encore Marie Virginie Leka, ancienne employée dans l’aéronautique vivant au Canada. Certaines de ses conquêtes auraient été filmées à leur insu, d’autres sous couvert de jeux sexuels.
D’après des proches, Ossomo aurait conservé des centaines d’enregistrements dans une véritable bibliothèque personnelle. Il s’en servirait pour se vanter, menacer, voire faire chanter certaines victimes. Lors de son audition, il a reconnu avoir filmé ses partenaires, mais refuse de livrer ses téléphones et disques durs, déclarant : « si vous ouvrez ça, il y aura des meurtres dans beaucoup de foyers. »
Ce scandale pourrait bien devenir une affaire d’État au Cameroun au regard des abus de pouvoir. Plusieurs voix s’élèvent pour demander la transparence totale dans cette affaire et Josué Ossomo, présenté comme un prédateur multirécidiviste, pourrait, si les faits sont avérés, éclipser Balthazar dans le registre macabre des affaires sexuelles à grande échelle.
Gildas AHOGNI