Interpellé il y a quelques jours dans une affaire qualifiée officiellement de harcèlement par voie électronique, le journaliste béninois Cosme Hounsa, Directeur de publication du quotidien La Boussole, est désormais libre de ses mouvements. Toutefois, il reste sous convocation judiciaire, avec une nouvelle audience fixée au 26 juillet 2025.
Le directeur de publication du quotidien La Boussole est désormais libre de ses mouvements après son arrestation d’il y a quelques jours mais placé sous convocation. Cette arrestation est due à une plainte déposée par le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi, à la suite d’un article publié dans La Boussole, qui le soupçonne d’alimenter une guerre fratricide entre deux poids lourds du Bloc Républicain à Parakou. Il s’agit notamment de Samou Seïdou Adambi et Rachidi Gbadamassi. Le journal aurait notamment insinué une complicité de Gbadamassi dans des propos tenus par l’ex-ministre Paulin Akponan, accusant Adambi de détournement de fonds publics.
En effet, au-delà des accusations, cette affaire révèle une réalité troublante qui est celle d’une instrumentalisation de la justice dans un règlement de comptes politique, au détriment de la liberté de la presse. Le directeur de publication Cosme Hounsa, en simple relais d’opinions contradictoires au sein d’une même formation politique, semble devenu le dommage collatéral d’un bras de fer interne.
Malgré sa libération, le journaliste n’est pas encore tiré d’affaire. La justice lui a imposé de présenter trois excuses qui se révèlent comme une tentative de museler la presse. La suite du dossier sera scrutée lors de l’audience du 26 juillet.
Gildas AHOGNI