La Maison des jeunes d’Adjohoun a connu une affluence ce samedi 28 juin 2025. Des femmes, des jeunes, des autorités locales et des responsables de structures communautaires ont pris part à une séance de sensibilisation sur sur la prévention des violations des droits des enfants. Une initiative de Théodora Fassinou, bénéficiaire du Programme d’Appui à l’Égalité de Genre (PAEG 1), mis en œuvre par le consortium RIFONGA-WANEP-FENEP, avec le soutien de la Coopération suisse au Bénin.
Les participants ont été invités à repenser leur rapport à la protection des enfants. À l’ouverture, le représentant du consortium, Vetani Martial Tossou Zannou, a rappelé le chemin parcouru par les bénéficiaires du PAEG. Pour lui, cette initiative est le fruit d’un processus de formation, de renforcement de capacités et d’accompagnement. « Ce que nous voyons ici aujourd’hui est la preuve que l’investissement consenti porte ses fruits sur le terrain », a-t-il déclaré.
Théodora Fassinou, bien engagée sur les questions de justice sociale, a conçu ce micro-projet intitulé « Sensibilisation des populations sur la prévention des violations des droits de l’enfant » pour répondre à une urgence silencieuse. « Trop souvent, les souffrances des enfants sont banalisées, voire invisibilisées. J’ai voulu mettre un coup de projecteur sur ce fléau qui ronge nos communautés », a-t-elle confié à l’assistance.
Des mots qui ont trouvé un écho chez le commissaire central de la commune d’Adjohoun, Séraphin Tossou. Prenant la parole, il n’a pas mâché ses mots. « La situation des enfants ici est alarmante dans la commune, maltraitance, abus sexuel….. la liste est longue », a-t-il déclaré . Le commissaire de police a également évoqué les obstacles majeurs dans la lutte : silence des victimes et peur des représailles « Nous devons briser ce mur de silence », a-t-il lancé avec gravité.
Au-delà des discours, l’événement a été ponctué de prestations artistiques . Des moments forts qui ont donné voix aux réalités souvent tues et ont contribué à renforcer la sensibilisation par l’émotion.
En clôturant cette séance, Théodora Fassinou s’est dite optimiste. Elle mise désormais sur la création de bureaux de surveillance communautaires pour recenser les cas de violences, orienter les victimes et améliorer leur prise en charge. « Ce n’est qu’un début », a-t-elle conclu.

