La fille aînée de l’ancien président gabonais décédé Omar Bongo Ondimba et sœur de l’ex-président Ali Bongo, Pascaline Bongo a été mise en examen à Paris en janvier dernier dans une affaire de corruption et blanchiment en 2009, a été révélé Le Monde ce mercredi 11 juin 2025. Elle est poursuivie pour «blanchiment de corruption passive par agent public étranger».
A en croire le quotidien français, l’ex-directrice de cabinet de son père a été mise en examen en janvier 2025 par les juges d’instruction parisiens Patricia Simon et Virginie Tilmont. Pourtant, cette information n’avait jusque-là jamais été divulguée, révélant ainsi une affaire ayant longtemps dormi à l’abri des regards. Le média évoque une «structure offshore créée à Hongkong dont Pascaline Bongo serait la bénéficiaire», ayant reçu entre 10 et 11 millions de dollars (entre 6 et 6,6 milliards de francs CFA) d’une entreprise chinoise. « C’est encore l’expression d’un certain acharnement dans un dossier bancal, lacunaire et pour des faits dont on ne connaît même pas la date ni les contours », a réagi de son côté son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, qui a saisi la chambre de l’instruction pour contester cette mise en examen.
Il faut préciser que Jusqu’à la mort de son père Omar le 8 juin 2009, Pascaline Bongo était directrice de son cabinet. Puis elle a été, de 2009 à 2019, au poste de « haut représentant personnel d’Ali Bongo », renversé en août 2023 par une junte militaire. L’avocat de l’Etat gabonais de l’époque a également été mis en examen, selon une autre source proche du dossier. Ce dernier n’a pas daigné confirmer ou infirmer l’information. . Cet avocat. a été mis en examen pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger, a certifié la source judiciaire.
Rappelons que Pascaline Bongo, est également poursuivie dans une autre information judiciaire, close en mars, à Paris, sur le volet gabonais des « biens mal acquis » africains en France. Elle a été relaxée en 2024 par le tribunal correctionnel de Paris. Elle a comparu en ce moment pour corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon. Le Parquet national financier (PNF) a fait appel.