Créée en 1964 à Abidjan, la Banque Africaine de Développement (BAD) avait pour objectif initial de rassembler exclusivement les pays africains pour financer des projets adaptés aux besoins spécifiques du continent, en particulier les infrastructures. Face à une crise financière dans les années 1980, elle a ouvert son capital à des membres non africains, principalement d’Europe et d’Amérique du Nord afin de stabiliser ses finances et préserver sa note de crédit. Parmi les pays non africains, il y a entre autres les Etats-Unis.
Le président Donald Trump prévoit de supprimer la contribution américaine au Fonds africain de développement(FAD), le guichet concessionnel de la BAD. Un coup dur pour le continent africain qui intervient dans un océan de coupes budgétaires proposées en 2026 par la nouvelle administration Trump aux États-Unis. Cette administration Trump a, dans une décision, proposé l’élimination des financements américains au FAD. Dans le budget 2026 transmis au Congrès, l’exécutif justifie cette coupe par une absence d’alignement avec les « priorités de l’administration ».Au total, ce sont 555 millions de dollars de contributions aux institutions multilatérales africaines, dont la BAD qui sont visés. Le Mauritanien Sidi Ould Tah qui a été élu, ce jeudi 29 mai 2025, président de la Banque africaine de développement (BAD doit chercher, avant sa prise de fonction le 1er septembre prochain, d’autres sources de financement pour combler le montant retiré par les Etats –Unis du FAD.